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Le 11 octobre dernier, au Vatican, le président du Parlement européen, Martin Schulz, invitait officiellement le pape François à venir s’exprimer devant les quelque 754 députés européens à l’occasion d’une session plénière à Strasbourg ou à Bruxelles.
Durant l’entretien, les deux hommes ont discuté des graves problèmes sociaux affectant aujourd’hui l’Europe, dont celui du chômage des jeunes. Un sujet sur lequel le Pape François est revenu à plusieurs reprises depuis le début de son pontificat, en mars dernier, jusqu’à en faire un des fils conducteurs de sa deuxième visite hors de Rome, le 22 septembre dernier, à Cagliari, en Sardaigne, où ce fléau touche près de 20% de la population active.
Durant cette visite, le pape avait tenu à ce que le message de « courage » qu’il était venu apporter aux chômeurs ne « reste pas qu’une belle parole de passage », en improvisant un discours sur l’implication de tous afin que le système économique n’ait plus « l’argent comme idole» mais remette l’homme et la femme en son centre. (La Croix)
L’épreuve du chômage est une réalité que le pape François connaît bien, étant lui-même fils d’une famille qui a été durement frappée par la crise des années 1930 et a dû émigrer en Argentine pour trouver du travail.
Face à une crise qui a mis 10 millions de personnes au chômage en Europe, selon les dernières statistiques publiées par l'OCDE (Trends.be), « repenser la solidarité pour l’emploi » est devenu un leitmotiv du Pape. Sinon, on risque « d’avoir une génération sans travail…une génération perdue », avait-il souligné devant les journalistes dans l’avion de Rome à Río de Janeiro pour les JMJ, en juillet dernier.
Le chômage de masse a aussi fait l’objet d’un congrès à Rome du 23 au 25 mai dernier par la Fondation Centesimus annus Pro Pontifice, à l’occasion du centenaire de l’encyclique Rerum Novarum de Léon XIII, sur la doctrine sociale de l’Eglise.
En recevant les membres du congrès, dont beaucoup d’entrepreneurs et de banquiers catholiques , le Pape avait déclaré qu’ « il n’y a pas de pire pauvreté matérielle que celle qui empêche quelqu’un de gagner son pain et le prive de la dignité du travail » (discours).
Rafael Alvira, directeur de l’Institut Entreprise et Humanisme de l’Université de Navarre y participait. Il a pu saluer personnellement le pape François. Dans un entretien sur le site de l’Opus dei, il revient sur cette insistance du Pape à ce que tout soit mis en œuvre pour résoudre le problème du chômage :
« Il (le pape) est toujours étonné de l’émotion que suscite une banque en faillite, alors que des milliers et des milliers de gens sont sans travail, voire même affamés. Pour lui, il n’y a aucune logique dans tout cela. Il vaudrait mieux, bien sûr, qu’une banque ne soit pas en faillite, mais il faut tout d’abord s’occuper des personnes. Si l’on s’occupe d’une banque c’est bien à cause de la répercussion que cela a sur la vie des personnes », relève-t-il.
La clef pour sortir de la crise actuelle ? Insister sur la formation anthropologique, éthique et politique des classes dirigeantes de la société pour qu’elles donnent le bon exemple, répond l’entrepreneur car « tant que les gens haut placés ne donneront pas le bon exemple il est difficile que ceux qui sont moins haut placés se comportent comme il faut. ».
Durant son entretien avec le pape François, l’entrepreneur espagnol a eu aussi l’occasion de parler de ses parents, Thomas et Paquita, premier couple de l’Opus Dei dont le procès de béatification, ouvert en 2009, est toujours en cours.
Lire l’intégralité de l’entretien paru le 18 octobre dernier sur le site de l’Opus Dei à la page : http://www.opusdei.fr/art.php?p=55644