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1/05/2014
Un capitaine et un équipage paniqués, une fuite honteuse…le naufrage du ferry sud-coréen Sewol qui a sombré il y a deux semaines avec 476 personnes à bord, rappelle étrangement celui du Costa Concordia, le 13 janvier 2012. Sauf que le bilan des victimes – en majorité des lycéens – est bien plus lourd : 210 morts et 92 disparus (bilan encore provisoire, de forts courants et des débris bloquant l’accès de cabines immergées).
Ce drame met certes en cause l’équipage, mais surtout la compagnie que le capitaine en titre (en congé au moment du naufrage) avait alerté en vain sur l’instabilité du navire provoquée par des travaux intempestifs pour ajouter des cabines supplémentaires afin d’augmenter le nombre de passagers…et les profits : « Ses mises en garde ont été ignorées, ont indiqué les enquêteurs » (Le Figaro).
Les enquêteurs vérifient également des informations selon lesquelles la cargaison du navire aurait été trois fois supérieure à la limite autorisée…
Le patron de la compagnie, Chonghaejin Marine, qui pourrait être inculpé de négligence, détournement de fonds et fraude fiscale, avait quant à lui demandé pardon le lendemain du naufrage, avouant que lui et ses collaborateurs s’étaient rendus coupables d’un « grave péché ».
Face à la colère de la population et aux critiques concernant les secours, le Premier ministre sud-coréen Chung Hong-won a démissionné dimanche dernier, 27 avril, 11 jours après le naufrage du ferry Sewol : « J’ai présenté mes excuses pour avoir été incapable d’empêcher cet accident de se produire et incapable d’en gérer correctement les suites. J’ai estimé, en tant que premier ministre, que je devais assumer mes responsabilités et démissionner » a-t-il déclaré.
Le naufrage du ferry fait tanguer le gouvernement, constate Courrier International : « Plusieurs sondages révèlent en effet une chute importante de la popularité de la présidente Park Geun-hye après la catastrophe, de quoi inquiéter ses partisans à l’approche des élections locales du 4 juin, considérées comme un baromètre du succès de son mandat. »
Celle-ci a elle aussi présenté mardi ses excuses à la nation : « Le fait qu’il n’y ait pas eu davantage de vies sauvées et que de nombreuses familles ne savent pas si leurs proches sont en vie ou non me fait perdre le sommeil, a déclaré Mme Park. Je manque de mots pour exprimer des excuses qui pourraient consoler la douleur et la souffrance (…) engendrées par l’insuffisance des efforts qui ont été accomplis pour empêcher l’accident et en réponse à celui-ci. Je suis désolée. » (La Libre Belgique)
Quoi qu’il en soit des responsabilités respectives, nos responsables politiques français, qui, eux, semblent insubmersibles, pourraient prendre quelques leçons de vérité et d’humilité auprès de leurs collègues asiatiques…