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Les jeunes sont fébriles à l’approche des examens de fin d’année, comme tous les lycéens du monde. Mais pour ces élèves soutenus par Fraternité en Irak, l’année scolaire a été chargée. Ils sont réfugiés avec leurs familles dans la banlieue d’Erbil, au Kurdistan irakien, ayant dû quitter leurs foyers, le plus souvent dans la ville de Qaraqosh, sans savoir s’ils pourraient un jour y revenir. Cela se ressent, dans l’importance qu’ils accordent à leur scolarité et aux examens qui approchent. Loin des attitudes blasées de certains élèves, ceux-là demandent à avoir des cours supplémentaires, pour rattraper le temps perdu !
L’éducation, une priorité
Inaugurées à toute vitesse le 3 mars 2015, les deux écoles, accueillant respectivement 320 filles et 400 garçons, ont été baptisées Al Taheera, la Vierge. Elles rassemblent surtout des chrétiens, mais aussi des musulmans (shabaks et sunnites) et des Yézidis. Tous sont des réfugiés, qui n’ont pas leur place dans les écoles locales, déjà saturées, et où la langue parlée est le kurde. L’inspecteur de l’Éducation nationale en charge du district de Qaraqosh, qui a dû lui aussi fuir sa ville d’origine, a tenté de mobiliser les autorités irakiennes pour que les élèves exilés puissent retrouver le chemin de l’école. "Je suis allé frapper à la porte du ministère de l’Éducation irakien auquel les écoles de Qaraqosh étaient rattachées et qui continue de payer les professeurs, mais l’on m’a dit qu’il n’y avait pas d’argent pour financer l’ouverture de nouvelles écoles pour les réfugiés à Erbil", confie-t-il à Fraternité en Irak.
Un problème de locaux
Mgr Petros Mouche, l’évêque syriaque-catholique de Mossoul et Qaraqosh, a accepté de lui venir en aide, avec l’aide de Fraternité en Irak. Bénéficiant déjà du corps enseignant à disponibilité, une cinquantaine de professeurs ayant eux aussi fui Qaraqosh, ils n’avaient en revanche pas de bâtiment, et les autorités irakiennes ne leur ont pas apporté d’aide sur ce point. C’est avec le soutien des donateurs de Fraternité en Irak qu’ils sont finalement parvenus à ouvrir Al Taheera. Un service de bus et des cours supplémentaires en anglais sont proposés aux élèves, tout cela financé par l’association, afin de leur donner les meilleures chances pour l’examen qui les attend.
Retour au pays ?
Tous espèrent reprendre le plus tôt possible leur scolarité dans leur ville d’origine, mais, en attendant, cette solution permet d’éviter que les chrétiens irakiens ne quittent leur pays natal. Faraj Benoît Camurat, président de Fraternité en Irak explique : "Alors que beaucoup de familles quittent l’Irak pour que leurs enfants puissent continuer leurs études, ces deux établissements incarnent parfaitement la philosophie de Fraternité en Irak qui vise à permettre à ces familles de continuer à vivre dignement dans leur pays". Si vous souhaitez faire un don à Fraternité en Irak, cliquez ici.