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La messe est célébrée chaque jour, partout dans le monde. Il ne se passe pas une heure sans qu’une messe soit célébrée quelque part (grâce au décalage horaire il est toujours l’heure à un endroit du globe !). Toute l’assemblée célèbre et participe. Les non-catholiques de passage qui assistent à une célébration expriment souvent combien les gestes et les attitudes des catholiques pendant l’office les intriguent. Les fidèles eux-mêmes en saisissent-ils tout le sens et toute la portée ? Voici quelques-unes de ces questions les plus courantes :
- S’asseoir, se lever et s’agenouiller… De quoi s’agit-il ?
Durant la messe, chaque geste a sa fonction et sa signification.
La position assise est l’attitude liturgique naturelle de celui qui écoute activement. Nous restons assis pour écouter la Parole de Dieu (les lectures et le psaume), l’homélie et certaines prières.
La position debout est l’attitude requise pour écouter la proclamation de l’Évangile (on reste assis pour d’autres lectures de la Bible) et reconnaître que nous sommes en présence du Christ, car l’Évangile est la Parole de Dieu qui nous parle dans le présent. Nous écoutons la vie de Jésus et ce qu’Il a dit, nous tenant debout en son honneur et par respect pour Lui.
Parfois, se tenir debout montre notre unité dans la prière en tant que Corps du Christ (comme lorsque nous prions le Credo, ou les prières de demande en général). Nous nous tenons debout aussi lorsque nous nous préparons à recevoir le Corps du Christ dans l’Eucharistie.
S’agenouiller est une attitude pénitentielle et de respect. Nous reconnaissons notre nature pécheresse et notre besoin d’être guéri par Dieu, et c’est pourquoi cette attitude est requise devant la Présence réelle du Christ dans l’Eucharistie ou en demandant le pardon de nos péchés (le peuple des fidèles est invité à s’agenouiller pendant la Consécration, pendant que les prières de consécration eucharistique sont dites par le seul prêtre).
- Que signifient ces trois petits signes de croix sur notre front, nos lèvres et notre cœur lors de l’acclamation de l’Évangile?
De nombreux catholiques ne connaissent pas la réponse. Avant la proclamation de l’Évangile, lorsque la communauté des fidèles se tient debout, prête à écouter, nous nous signons avec le pouce sur le front, la bouche et le cœur : geste qui signifie que nous sommes en train de demander à Dieu que l’Évangile pénètre notre intelligence pour le comprendre, nos lèvres pour le proclamer et notre cœur pour l’aimer.
Si nous gardons l’Évangile dans ces trois endroits, toutes nos pensées, nos paroles et nos désirs seront alignés sur Jésus. C’est un rappel physique pour nous qui avons besoin non seulement d’écouter l’Évangile, mais de le vivre chaque jour de notre vie. Beaucoup de gens, notamment catholiques, en ignorent le sens, et font seulement une sorte de geste vague sur la tête et le torse.
- Comment se fait-il que tout le monde se repère quand il arrive en retard, sache apparemment ce qui se déroule et ce qui va se passer ensuite ?
C’est une des choses les plus belles de la messe catholique. La façon dont on la célèbre en un endroit est la même dans le monde entier. Et la manière dont nous la célébrons aujourd’hui est, à quelques détails près, la même depuis le premier siècle. Il faut beaucoup de temps pour se familiariser avec un cérémonial !
Depuis les prières que nous récitons jusqu’aux lectures bibliques qui sont lues, les dispositions physiques et les réponses avec lesquelles nous participons à la messe, tout est planifié, unifié, dans toutes les langues. Impressionnant ! Car si vous êtes familiarisé à tout cela, vous pouvez vous contenter de vous plonger dans la célébration, mettre de côté tout ce qui pèse sur votre coeur et laisser se dérouler le rituel. Il y a de la fluidité, de la beauté et du réconfort pour le repos de l’âme dans cette belle routine.
Cependant, il y a dans cette apparente routine un cycle de lectures bibliques qui changent toutes les semaines (mais dont le cycle dure trois ans et revient toujours), des chants et prières de demande (les intentions) qui évoluent sur le même rythme, et une homélie qui varie en fonction de l’Évangile. Ainsi, rien n’est exactement pareil, mais toujours selon le même format. De plus, la majorité des paroisses répartissent sur les bancs un missel, ou des feuilles paroissiales, avec lequel vous pouvez suivre tout l’ordre de la messe.
Et le plus beau, c’est qu’en voyage, vous pouvez aller à la messe, même dans une autre langue, et même si vous ne comprenez pas exactement les paroles : vous vous sentirez dans l’ambiance d’une célébration qui vous est familière.
- Quelle est cette hostie que tous reçoivent ? Puis-je la recevoir aussi ?
La source et le sommet de tout ce que nous faisons en tant que catholiques est l’Eucharistie, la Sainte Communion. Jésus a dit dans l’Évangile : “Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde” (Jean 6,51). Nous catholiques prenons littéralement cette phrase. Lors de la Dernière Cène, Jésus prit le pain et le vin, les bénit et dit : “Ceci est Mon Corps”, “Ceci est Mon Sang” et “Faites ceci en mémoire de moi” (Lc 22). Nous prenons cette phrase de l’Évangile de Luc à la lettre, elle aussi.
Ce que nous célébrons à la messe est le sacrifice de Jésus pour nous sur la Croix. Il l’a accompli une fois pour toutes, mais nous a dit d’y participer. La célébration de ce sacrifice le rend présent de manière unique. L’hostie et le vin sont transformés en la Présence réelle de Jésus, en Corps et Sang du Christ. Pour nous, il ne s’agit pas d’un symbole, mais d’une réalité. Et c’est pourquoi nous demandons que seuls ceux qui sont unis à nous dans cette foi et membres de l’Église catholique puissent recevoir la Communion.