Combien de fois la Vierge est-t-elle apparue officiellement ? Autrement dit, combien de fois l’Église a-t-elle reconnu le caractère surnaturel des apparitions mariales par des déclarations officielles ? Malgré les milliers d’apparitions signalées au cours des siècles, seule une infime partie d’entre elles a été reconnue par l’Église. Certaines, comme celle de la Médaille miraculeuse à Paris, ont eu un tel retentissement chez les fidèles qu’un véritable culte s’est instauré au point de se répandre à l’Église universelle, et pourtant, elles ne sont pas reconnues.
En tout, ce sont une dizaine d’apparitions qui continue, aujourd’hui, de faire l’objet d’un culte alors qu’elles ne sont pas reconnues officiellement par l’Église catholique. Pour être validées, elles doivent faire l’objet d’une enquête sérieuse et pluridisciplinaire — théologique, canonique et sociologique — et être validées par l’évêque ordinaire du lieu où elles sont produites avec l’aval de la Congrégation pour le doctrine de la foi de la Curie romaine. Voici toutes les apparitions mariales formellement reconnues par l’Église.
Le Laus (France, 1664)
En mai 1664, dans le vallon des Fours (Hautes-Alpes), dans une petite grotte, une “belle dame au visage resplendissant tenant un enfant par la main et portant une couronne” apparaît pour la première fois à Benoîte Rencurel, une bergère illettrée de seize ans. Ces apparitions ont duré 54 ans, jusqu’à la mort de Benoîte en 1718.
La Salette (France, 1846)
En septembre 1846, Mélanie Calvat (15 ans) et Maximin Giraud (11 ans), deux jeunes bergers, montent ensemble dans les alpages du village de La Salette (Isère) pour faire paître leur troupeau. Soudain, Mélanie aperçoit une lumière éblouissante. Tous deux voient progressivement apparaître une dame. C’est la Vierge Marie : elle est en pleurs, et les regarde : “Avancez, dit-elle, n’ayez pas peur ! Je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle”.