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Il mourut trop vite mais laissa pourtant un chef-d’œuvre connu du monde entier. Bien qu’il composa d’autres œuvres, Pergolèse reste associé à son œuvre la plus célèbre : le Stabat Mater. Ce chant attribué au franciscain Jacopone da Todi (XIIIe siècle) exprime la compassion devant la souffrance de la Vierge : Debout la Mère des douleurs se tenait en larmes près de la croix où pendait son Fils.
Mort à 26 ans de la tuberculose, Pergolèse a surtout écrit pour des opéras. C’est en 1736 qu’il composa le Stabat Mater qui sera interprété pour la première fois à Naples au cours de la Semaine sainte. La gloire de son œuvre dépassera vite les murs de la ville et suscitera de nombreuses adaptations notamment celle de Bach dans son Psaume BWV1083.
Loin des fastes et de la légèreté des opéras, le Stabat Mater est tout en pureté, les lignes mélodiques sont simples tout comme l’orchestration. Écrit simplement pour deux voix, basse continue et cordes, il comporte douze séquences alternant solos et duos. C’est une œuvre avant tout de méditation et de recueillement qui appelle ainsi une plus grande simplicité. L’auditeur est invité à partager la déploration d’une mère face à la mort de son fils. Cette œuvre, non démonstrative, prend ainsi une dimension humaine forte et démontre tout l’art d’un compositeur arrivé à maturité malgré son jeune âge.
Stabat Mater de Pergolèse :
D’autres compositeurs ont également exploité ce thème du Stabat Mater. En 1711, Vilvaldi compose un Stabat Mater pour l’église Santa Maria della Pace de Brescia à l’occasion de la fête des sept douleurs de la Vierge. Comme une grande partie de l’œuvre du compositeur, le Stabat Mater fut redécouvert seulement dans la première partie du XXe siècle. Par rapport au poème latin médiéval du XIIIe siècle, Vivaldi n’utilise que dix des vingt vers du poème original. Il est très généralement interprété par un contre-ténor ou un haute-contre.
Dans le Stabat Mater, Vivaldi installe l’expressivité par la tonalité exceptionnelle de fa mineur qui est renforcée au “Cuius animam” et au “Quis non posset” par de fervents accords indiqués « Adagissimo ». Le tempo est assez lent dans l’ensemble de l’œuvre, et ce n’est que vers la fin avec le « Amen » que Vivaldi offre un nouveau souffle, une sorte d’espoir par l’expressivité et la virtuosité de l’orchestration. L’espoir vers la Résurrection qui nous est promise grâce à la mort et la Résurrection du Christ.
Stabat Mater de Vivaldi :