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D’un côté, il y a le strass, les paillettes autour de Thierry Frémeaux et du jury du Festival de Cannes. Et de l’autre, tout une équipe qui s’anime dans le temple protestant de Cannes. Il s’agit du jury œcuménique, présent au festival depuis 1974. Cette année, six jurés de nationalités différentes ont été nommés. Ils décerneront, en fin de semaine, leur prix.
Des valeurs d’humanisme et de chrétienté
“Dans les films, nous essayons de voir ce qui peut coller avec nos critères. Avec les jurés, nous cherchons à voir la solidarité, l’humanisme ou la défense des opprimés” explique Cindy Mollaret, présidente du jury de cette édition. Après des études en psychologie et esthétique du cinéma, la patronne du jury œcuménique cherche aussi “l’originalité et la créativité d’un film pour qu’il puisse devenir un support de réflexion”.
Pour autant, il ne s’agit pas de faire quelque chose de prosélyte. “Il faut trouver ce qui se rapproche le plus des valeurs chrétiennes, un film qui laisse transparaître ce message” annonce tout de go Nicole Verceuil, elle aussi, jurée de cette 69e édition du festival.
Alors durant toute la semaine, “nous regardons les films et débattons dessus pour tenter de trouver un consensus”. Une expérience “enrichissante” pour la pasteur Gabriella Lettini. Venue tout droit des États-Unis où elle dispense des cours de théologie, elle revient toujours avec plaisir à Cannes. “Dans mon université, mes collègues ont tous apprécié mon engagement au sein de ce jury particulier.”
Le père Ernest Kouacou, lui, arrive de Côte d’Ivoire, un pays marqué par la rareté des salles de cinéma. “Nous regardons l’ensemble des films. À partir de là, nous nous efforçons de voir si l’œuvre correspond à nos critères et qu’ils soient en cohérence avec les valeurs chrétiennes.” Six conditions sont ainsi retenues pour qu’un film ait une chance d’être primé. La qualité artistique, le message de l’Évangile et le progrès humain, entre autres.
Si certaines productions ont déjà retenu leur attention, ils se gardent précieusement de partager leurs critiques avant samedi soir.
Une multitude de petites mains à la manœuvre
Dans l’arrière salle du temple, un QG a été organisé. Devant leurs ordinateurs, les critiques écrivent des articles pour les cinéphiles chrétiens. “Cela permet à ceux qui ne peuvent pas se déplacer à Cannes de rester au courant de l’actualité, et de pouvoir lire les billets de nos auteurs par le prisme de l’humanisme et de l’espérance” raconte Anne-Claire de Gaujac.
Derrière le jury, toute une structure s’organise. Des accréditations, à la logistique et en passant par les articles sur les films, chacun à sa place dans Signis, l’association catholique internationale de la communication. Monique Béguin en est membre depuis 1992. “Nous devons nous occuper de toute la logistique dès le mois d’octobre pour que le stand soit validé. Puis il y a le dossier technique, les accréditations, les logements… ” Au total, c’est plus d’une vingtaine de bénévoles passionnés qui travaillent à la bonne marche de ce jury un peu particulier !