L’INA nous ramène 50 ans en arrière pour éclairer notre actualité. Le 14 janvier 1963, lors d’une de ses fameuses conférences de presse, le général de Gaulle rappelle ses objections à propos de la candidature de la Grande-Bretagne au marché commun.
« Insulaire », « maritime », « originale »… le fondateur de la Ve République pointe ici les caractéristiques qui font de « l’Angleterre » un pays fort peu continental. « La nature, la structure, la conjoncture qui sont propres à l’Angleterre diffèrent profondément de celles des continentaux », conclut-il.
En 1963 et en 1967, Charles de Gaulle oppose ainsi à deux reprises un veto français à l’adhésion de la Grande-Bretagne à la Communauté économique européenne (CEE). Elle finira par y rentrer en 1973, quatre ans après la mort du Général.
« Je choisirai toujours le grand large » (Churchill)
Fort de son expérience britannique pendant la guerre, le général de Gaulle s’était forgé une opinion bien arrêtée sur nos alliés d’Outre-Manche. Il l’a exprimé maintes fois, et notamment lors d’une conférence de presse tenue au Palais d’Orsay le 21 décembre 1951 :
« Les historiens énuméreront en même temps les difficultés que rencontre, pour s’établir, cette communauté européenne. (…) Il y a le fait que la Grande-Bretagne, en raison de sa situation insulaire, de son Commonwealth, de sa tradition, ne tend pas du tout, bien au contraire à s’incorporer à notre continent. Combien de fois, pendant la guerre récente, Monsieur Churchill m’a dit : « Quand je serai obligé de choisir entre vous et Roosevelt, sachez-le, je choisirai toujours Roosevelt ! Quand je serai obligé de choisir entre l’Europe et le grand large, sachez-le, je choisirai toujours le grand large ! »
Retrouvez l’intégralité de la conférence de presse du général de Gaulle ici.