Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
C’est au cœur du dernier vestige de l’héritage des ducs de Bourgogne, à la tour Jean-Sans-Peur, dans le 4e arrondissement de Paris, que vous pourrez aller voir l’exposition “la mode au Moyen Âge” jusqu’au 15 janvier 2017. Dirigée par le commissaire Nadège Gauffre Fayolle, elle livre aux visiteurs tous les secrets de la mode médiévale. Quoique petites, les salles sont riches de costumes et de récits de cette autre notion du style qui courait déjà les rues de la capitale mondiale de la mode dès le XIVe siècle.
Vous y découvrirez les codes de cette époque que l’on voudrait trop souvent faire passer pour un temps triste et sombre, où le bon goût et l’harmonie n’avaient pas leurs places, alors qu’il n’en est rien.
Voici cinq choses méconnues sur la mode au Moyen Âge :
1 – Les vêtements amples et difformes que nous montrent la plupart des films d’époque n’ont plus de raison d’être dès l’avènement du XIVe siècle, qui voit naître une véritable révolution vestimentaire : le vêtement ajusté ! Hanches et poitrines des femmes sont soulignées gracieusement au lieu de se noyer sous d’informes tuniques. Quant aux hommes, ils sont vêtus de l’ancêtre du “slim” : les chausses !
2 – Les cours étaient de véritables “fashion week” permanentes ! On rivalise d’accessoires, de coiffes, de couleurs, chacun porte son vêtement d’une façon différente afin de se faire remarquer : les “élégantes”, vous dit-on, “portent des coiffes de plus en plus aériennes, comparables aux voilures d’un navire”.
3 – Mesdames, votre coiffure, en ces siècles, en disait long sur vos mœurs ! Si les femmes mariées, par respect pour Dieu et leur époux se couvraient la tête avec grâce, les jeunes filles exhibaient fièrement leur chevelure… Mais toujours nouée, tressée, ou arrangée de quelque façon que ce soit, les longs cheveux libres aux vents étant l’apanage des filles de petite vertu.
4 – Nous ignorons si Charles Perrault, quelques siècles plus tard, s’était renseigné à ce sujet, mais il se trouve que le chaperon rouge avait pour usage d’être le symbole dont on marquait les proxénètes dans la ville de Bergame. Le vêtement servait, çà et là, à différencier les rangs sociaux ou les différentes professions. Ainsi les princes veillent, dès le XIVe siècle, à ce que leur personnel soit marqué de leur écusson. Plus on voyait de servants portant tel écusson sur sa livrée, plus on savait que son prince était riche et puissant.
5 – Le costume du fou, en revanche, ressemble à tout ce que nous connaissons des contes de jeunesse : bariolé, bruyant de grelots ou assorti d’un bonnet d’âne. S’il fallait ne venir à l’exposition que pour un seul costume, croyez bien que ce serait pour celui ci !
N’oubliez pas de descendre le petit escalier étroit, qui se trouve à gauche de la salle d’exposition : vous y trouverez la reconstitution d’un atelier de tailleur où sont épinglés, sur une planche de bois, différents morceaux de tissus : à vous de les toucher, afin de deviner quelle en est la matière. Pas de panique, si vous ne trouvez pas, vous pouvez donner votre langue au chat, la réponse se trouve inscrite derrière !
Tarifs : 5 euros tarif plein / 3 euros tarif réduit
Horaires d’ouverture : du mercredi au dimanche, de 13h30 à 18h.
Adresse : Tour Jean-Sans-Peur – 20, rue Étienne Marcel – 75002 Paris
www.tourjeansanspeur.com