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Pour une femme, il y a plein de possibilités de chercher “la vérité” concernant la sexualité, que ce soit en allant sur Internet, en lisant les dernières études dans les magazines ou en interrogeant sa meilleure amie experte en la matière et jamais à court d’attentions masculines. On peut aussi se tourner vers les célébrités, connues pour donner des conseils – souvent hasardeux – sur ce qui se fait ou non sous la couette. Tous ces conseils peuvent nous mettre un peu mal à l’aise et nous pousser à jouer le rôle d’une femme que l’on n’est pas vraiment.
Habituellement, on se tourne vers notre mère quand on a besoin de conseils. Mais pour parler de sexe, c’est toujours plus compliqué, même si l’on est très proche. Dans ces conditions, quoi de mieux que de demander à d’autres femmes mariées depuis longtemps ce qu’elles en pensent ? Ce sont elles, les vraies “expertes en sexualité”, celles qui connaissent les hauts et les bas des relations amoureuses et de la vie maritale (soyons réalistes, personne ne peut afficher un mariage à long terme qui soit parfait et sans problèmes). Les époques et les cultures peuvent changer, mais pas les relations entre les hommes et les femmes. Quoi que les gens disent, nous voulons tous les mêmes choses dans nos vies avec nos maris (ou futurs maris), à savoir un mariage qui dure et qui ait du sens, de l’engagement, un amour à vie, n’en déplaise à notre culture actuelle qui veut nous faire croire le contraire.
Nous avons demandé à quelques femmes – allant de 7 à 35 ans de mariage ! – de partager leurs vérités profondes sur le sexe que l’on a rarement l’occasion d’entendre.
La sexualité est ce qui nous rapprochera le plus l’un de l’autre en tant que couple marié. Cela nous remet d’aplomb après une terrible dispute. On s’amuse ensemble à trouver ce qui fait plaisir à l’autre. C’est un très bon moyen de se libérer du stress et c’est tellement amusant de s’isoler des enfants et de se poser ensemble au milieu du chaos de nos vies.
C’est le summum de la vulnérabilité et du don total de soi. Cette relation que je connais et en laquelle j’ai confiance, je ne peux l’avoir qu’avec mon mari. Personne d’autre ne peut entrer dans cet échange avec lui. D’autres filles peuvent le trouver mignon ou craquer pour ses talents de guitariste, mais je suis la seule à me donner entièrement à lui, et réciproquement.
On nous a dit, pendant la préparation au mariage, que le sexe était comme “l’huile dans la lampe” du couple. Près de 30 ans plus tard, je suis vraiment d’accord avec ça. Quand mon mari commence à m’énerver, que des petites choses m’agacent ou que je sens de la distance entre nous, je me pose la question : “Quand avons-nous partagé un moment intime pour la dernière fois ? Il faut remettre de “l’huile” dans la lampe de notre mariage”. Avec une relation sexuelle par semaine je nous considère comme l’un des couples mariés les plus heureux que je connaisse.
Savoir que nous prenons part à cette vie sacramentelle fait de l’acte sexuel un acte pas uniquement physique, mais un acte profondément unificateur et spirituel.
Le sexe avant le mariage manque, par sa nature même, de liberté. Cela peut être source d’angoisses quant à la question de l’engagement ou à une possible grossesse, et ainsi augmenter nos insécurités. Cela peut aussi nous empêcher de voir si notre relation marche ou pas. Cela nous attache à l’autre et peut faire naître en nous un sentiment d’obligation à rester avec l’autre bien que tous les signaux soient au rouge depuis longtemps.
Une sexualité monogame, dans le mariage et dans l’amour est une sexualité sûre. Pas seulement parce que cela évite les MST et la violence d’une relation extraconjugale pour le conjoint – mais parce qu’il y a une liberté dans la confiance mutuelle, dans l’exclusivité du lien entre époux dans le sacrement du mariage. Alors on se sent sûrs pour tenter des choses, s’amuser, rechercher le plaisir chez l’autre et en donner aussi.
La sexualité dans le mariage, c’est la liberté !
Le soir de notre mariage, je me rappelle m’être dit : “Je suis libre ! Je suis à toi et tu es à moi”. Je ne m’inquiétais pas de ce qu’il allait penser de moi. Nous étions amoureux et nous entamions notre chemin ensemble. Nous étions vraiment en mesure de nous donner pleinement sans peurs ou inquiétudes, sans craindre que notre engagement ne soit pas total.
Le sexe avant le mariage, c’est comme mettre un pied dans l’eau. Le sexe après le mariage, c’est sauter dedans à pieds joints !
Si vous n’avez pas couché ensemble avant votre nuit de noces, le déclic ne va peut-être pas s’opérer immédiatement. Vos relations ne seront pas forcément torrides dès le début. Cela peut être bien, mais laissez-vous du temps pour vous ajuster sexuellement.
Ce n’est pas parce que vous avez attendu “sagement” que ce sera forcément fantastique du premier coup. Le sexe n’est pas une récompense.
Cela vaut le coup d’attendre le mariage. J’ai compris ça en vivant une relation empreinte d’amour, d’engagement et de support mutuel. C’était tellement différent des rencontres précipitées et basées uniquement sur le physique que j’avais expérimentées avant que c’est presque impossible de comparer les deux.
La sexualité implique tellement plus qu’un acte strictement physique. Le mariage offre un cadre qui place la sexualité dans un contexte d’engagement qu’aucune autre forme de relation ne propose.
Il y a une belle diversité d’expériences sexuelles dans le mariage. Pas besoin de se conformer à de quelconques standards. Avec l’âge, on se retrouve de manière nouvelle et plus profonde. Il y a tellement de possibilités.
Même après toutes ces années ensemble, on apprend encore à mieux se connaître dans cette rencontre intime.
J’aime que la sexualité soit quelque chose que je partage seulement avec mon mari. C’est quelque chose d’exclusif, d’intime, de privé. Mon mari et moi avons des amis et des collègues du sexe opposé que nous aimons et que nous respectons. Mais le sexe, c’est seulement entre lui et moi.
Ayant été dans des relations où la chasteté était un combat permanent, avec le recul je ne me rappelle plus que ça. “Jusqu’où allons-nous sur le plan physique ?” Cette question était devenue un baromètre – souvent le seul d’ailleurs – de mon intérêt pour une personne, plus que notre intimité émotionnelle, le temps que nous nous consacrions, l’attention que nous nous portions.
Mon histoire sexuelle venait d’un besoin profond d’attention et d’affirmation masculine. J’avais besoin d’un contact physique et j’avais rarement des bonnes relations en dehors du sexe. Quand j’ai rencontré mon mari, j’ai appris qu’il était possible d’avoir une relation fondée sur autre chose.
La sexualité crée un lien entre deux personnes. Si un “nouveau couple” a trop vite ce genre d’intimité, la rupture peut être très difficile et la douleur peut mettre du temps à passer. Un des partenaires peut en effet accorder plus d’importance à la sexualité que l’autre.
La sexualité rend la séparation plus difficile même quand elle est nécessaire.
Sur le long terme, la sexualité du couple peut perdre de son attrait. En effet, l’un des côtés excitants des relations sexuelles vient de la nouveauté, du désir purement physique. Après des années ensemble, on sort de la nouveauté et de la passion des débuts et pour aller vers une approche plus profonde. Une vie ensemble est faite de cela, mais aussi de plein d’autres choses (comme de problèmes d’argent, de santé, de soucis avec les enfants) qui peuvent venir ternir la sexualité pendant des semaines ou des mois.
Le plus dur dans la sexualité du couple, c’est l’écart qu’il peut y avoir en termes d’attente entre partenaires, notamment en ce qui concerne la fréquence des relations sexuelles. À la fin de la journée, après avoir allaité le bébé ou m’être occupée des autres enfants toute la journée, j’ai souvent du mal à me dire qu’il faut que je passe du temps avec mon mari plutôt que d’aller me coucher. Mais je me réveille toujours heureuse d’avoir pris le temps d’une relation intime avec lui même si je n’en avais à l’origine pas envie.
Le mariage – sexualité comprise – est un don de soi qui implique des sacrifices. Des sacrifices ! Voilà bien un mot qu’on utilise rarement dans notre culture. Notre conjoint aussi doit se sacrifier pendant certaines périodes du mois si on pratique la régulation naturelle des naissances, ou à d’autres moments d’abstinence. La sexualité dans le couple demande beaucoup de patience et de sacrifices, et implique de toujours mettre l’autre avant soi-même.
Le mot de l’expert Il s’avère que les femmes à qui nous nous sommes adressées connaissent leur sujet. Le Docteur Parrott, professeur et cofondateur du Centre pour le développement des relations à l’Université de Seattle, va dans le même sens : La sexualité peut modifier “l’évolution normale de l’intimité”. D’après elle, le sexe avant le mariage peut “nous embrouiller l’esprit” dans le sens où cela pourrait modifier les réactions chimiques de base, ce qui nous pousserait à croire des choses que ne sont pas forcément vraies, comme par exemple que notre copain actuel est “le bon”. Peut-être qu’il l’est, mais peut-être aussi que ce sont “les réactions chimiques du cerveau qui s’emballent”. Le sexe dans des mauvaises relations peut “abîmer l’esprit”. On ressent cette blessure – et la culpabilité qui va avec – quand on vit cet acte d’union dans la vie sans y mettre l’intention d’une union pour la vie. Le sexe ne ruine pas une vie, ni une âme, ni un futur mariage. Le Docteur Parrott rappelle à ceux qui se sentent coupables qu’il n’y a pas de raison de ressentir de honte ou de culpabilité. “Les couples ayant déjà couché ensemble mais qui voudraient redécouvrir la chasteté avant le mariage peuvent aller de l’avant et redevenir chastes en esprit.” Les mots de la foi Il est souvent recommandé aux futurs époux de méditer ensemble ce passage de la Bible (au livre de Tobie), consacré à l’union des corps pour la postérité sous le regard de Dieu : “Lève-toi, ma sœur (Sarah, son épouse). Prions, et demandons à notre Seigneur de nous combler de sa miséricorde et de son salut. Elle se leva, et ils se mirent à prier et à demander que leur soit accordé le salut. Tobie commença ainsi : Béni sois-tu, Dieu de nos pères ; béni soit ton nom dans toutes les générations, à jamais… C’est toi qui as fait Adam ; tu lui as fait une aide et un appui : Ève, sa femme. Et de tous deux est né le genre humain. C’est toi qui as dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui soit semblable. Ce n’est donc pas pour une union illégitime que je prends ma sœur que voici, mais dans la vérité de la Loi. Daigne me faire miséricorde, ainsi qu’à elle, et nous mener ensemble à un âge avancé.Puis ils dirent d’une seule voix : Amen ! Amen !”