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“Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.” (Eph 6, 11-12).
Mais alors si, outre la légitime défense, l’essence du christianisme n’est pas de combattre des hommes mais des puissances ténébreuses, qu’est-ce à dire ?
Une guerre de libération des hommes
C’est que, en dehors du contexte purement militaire, le Christianisme est une pensée radicalement militante et guerrière – Chesterton disait d’ailleurs que l’une des grandes qualités de l’Islam était le côté militant qu’il avait repris du christianisme… sauf que la guerre de l’Islam est une guerre territoriale, la guerre chrétienne est une guerre de libération des hommes qui se situe au niveau des idées.
Le monde est plein d’idées menant à l’esclavage des corps, de l’âme ou de l’esprit, c’est l’action du Prince de ce monde qui agit à tous les niveaux de l’être, tant dans l’économie que dans les spiritualités fausses ou frelatées, l’un comme l’autre menant à la déshumanisation.
L’Église donc l’ensemble des chrétiens est une armée menant un combat particulier contre les forces de mort (voilà pourquoi on parle de soldats du Christ, du général des Jésuites, et toute une rhétorique militaire depuis les Pères). Donc le christianisme implique une certaine organisation, une force de caractère et une certaine formation du cœur, de l’âme et de l’esprit afin de mener le “bon combat” (spirituel, intellectuel, émotionnel,….) contre les forces d’entropie.
Une force infinie issue du Saint Esprit
C’est le divin Chesterton qui résume la chose à sa manière vive “L’Église militante est unique en son genre car elle est une armée qui livre bataille pour une libération universelle… Le mal dont je parle est un mal de l’esprit qui atteint tout esprit, oriental ou autre, longtemps replié sur lui-même. Il se déclare lorsque le fruit des songes et des réflexions conduit l’homme à un vide qui est à la fois négation et obligation. Cela ressemble à l’anarchie mais c’est aussi un esclavage. C’est ce qu’on appelle parfois la roue de l’Asie : raisonnements récurrents sur les causes et les effets, opérations qui, ayant leur principe et leur fin dans l’esprit, engloutissent l’âme et lui interdisent de se libérer, de créer, de chanter… Tous les hommes auraient tourné en rond si l’Église militante n’avait pas été une armée en marche. Sans sa discipline, ils seraient tous tombés en esclavage. Ce que cette foi ouverte à tous apportait au monde, c’était l’espérance.”
Contre la barbarie, les mensonges et la haine ambiante, il nous faut lutter avec l’espérance. Non plus raser les murs, non plus afficher une fausse humilité et un dolorisme patent mais une saine estime de soi, une sereine radicalité et intégrité, une force qui est infinie car elle plonge ses racines au-delà de nous, dans l’Esprit.
Battons-nous pour la dignité et la justice de tous
Contre l’obscurantisme, le désespoir et l’indigence spirituelle, il nous faut lutter avec l’espérance. Non plus cette posture réactionnaire condamnant le monde entier et qui en réalité n’est qu’un repli apeuré sur soi, non plus cette complaisance dans le complexe de l’incompris et de la victime, non plus ce pacifisme guimauve liquoreux qui n’est que refoulement d’une attitude saine et virile. Mais au contraire allumons les flammes de notre lampe intérieure, brillons de générosité, d’ouverture, d’intérêt pour l’autre sans abdiquer ce que nous savons sereinement être vrai. Prenons la défense des plus faibles, anticipons et réduisons à néant les idéologies qui chosifient l’être humain, portons un oriflamme pour chacun de nos frères, battons-nous pour la dignité et la justice de tous.
Cessons d’opposer humanisme et divinité mais soyons humaniste à l’image de Dieu, comme Lui-même nous a aimé.
Ne soyons jamais nostalgiques du passé mais enracinés dans notre Tradition pour donner des fruits au futur, tendus vers le Royaume qui vient.
Montrons au monde que moralité ne rime pas avec austérité et que l’assurance d’être soi-même est le meilleur remède à l’orgueil et au complexe de supériorité. Innovons et excellons dans tous les domaines pour le bien commun : en littérature, en musique, en art, en cinéma, en science, en politique, …..
Soyons imprévus, dignes et valeureux, vivons pleinement les plus grands trésors de notre foi : charité, liberté, espérance, force d’âme et joie de vivre.
Que notre flamme intérieure mette le feu à notre société afin que tout s’embrase, allumant l’incendie dont notre Seigneur attendait impatiemment qu’il brûle !
Que chrétienté revive, plus flamboyante que jamais !