« L’habitude, notre routine quotidienne, nos difficultés ou nos échecs, nous rendent souvent aveugles. Aveugles sur notre vie, aveugles sur ce qui fait que notre vie est parfaite telle qu’elle est ». David Laroche (Conférence du 7 novembre 2016 à l’Espace Reuilly à Paris).
“Ma vie est nulle”
« Ma vie est parfaite ». Compliqué à penser et à dire, n’est-ce pas ? Combien de fois avons-nous été capables de dire « ma vie est tellement nulle », ou « je suis incapable de faire quoi que ce soit » ? Ou encore « ma vie est bien, mais il y a telle ou telle chose qui cloche » ? Loin de vouloir se transformer en bisounours, David Laroche nous a montré, au cours de sa conférence, à quel point notre manière de penser et de voir notre vie influençait notre perception des choses au quotidien.
Pour lui, un homme ou une femme réussit à être heureux si il ou elle se situe entre le « ma vie est trop pourrie, je n’ai pas de chance » et le « ma vie est splendide, extraordinaire, tout est bien dans le meilleur des mondes ».
La gratitude, le secret du bonheur ?
Notre bonheur est ainsi dans un juste milieu à trouver, nommé “gratitude”.
Qu’est ce que la gratitude ? C’est une disposition intérieure à voir mes joies, mes épreuves, mes blessures, comme étant parfaitement adaptées à ce que je suis : elles sont pour moi une occasion de me dépasser et de grandir. Je trouve des choses positives même aux pires épreuves et je me mets dans une disposition intérieure de reconnaissance. Pas facile (voir impossible ?) me direz-vous, surtout vu le type d’épreuves atroces que nous pouvons avoir à subir parfois dans nos vie ? Tout à fait d’accord ! Sauf que personne n’a dit que le chemin de la gratitude était un chemin facile…
Entre la personne qui est capable de voir ce que ses épreuves lui ont apporté de bien (par exemple une plus grande endurance, ou sensibilité, ou résilience, ou humilité, etc.), et celle qui ne sait que se plaindre de ce qui lui arrive, il y a une profonde différence : dans des circonstances qu’elles n’ont pas choisies, la première se donne les chances d’avancer et d’être heureuse malgré tout, la seconde est vouée à la tristesse, au découragement (ou même au suicide).
Laquelle de ces deux personnes souhaitez-vous être ?
Si vous préférez être la personne heureuse, bonne nouvelle ! Vous êtes vivant ! Et en choisissant la gratitude, personne ne vous demandera de nier les blessures ou les échecs de votre vie. Bien au contraire. La gratitude permet l’intégration des souffrances dans notre conscience. Intégrer veut dire accorder les choses à leur juste place. Par la gratitude, notre regard se focalise sur les belles choses de notre vie, celles qui font que nous sommes riches, et pour laquelle nous pouvons être reconnaissants. Elle permet alors naturellement de relativiser nos blessures et soucis, auxquelles nous accordons bien souvent trop de place. Cette gratitude vient même nous apporter un bien-être intérieur, qui est le signe de cette intégration bien faite de nos joies et peines (sinon on ressent des sentiments comme la colère ou la frustration). Par cette attitude intérieure, nous devenons capables petit à petit de dire « ma vie est parfaite telle qu’elle est ». Oui, même avec nos casseroles lourdes à porter !