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3 pistes pour rendre son enfant le plus heureux possible

PERE ET SON FILS COMPLICES

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Mathilde de Robien - publié le 05/07/17

Comment rendre un enfant le plus heureux possible ? A cette question que se posent tous les parents, le docteur Alain Braconnier, médecin psychiatre et psychanalyste apporte des réponses concrètes. Interview. 

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Tout parent souhaite que son enfant soit heureux. Et tout parent sait rendre son enfant momentanément heureux. En revanche, le rendre heureux… plus tard, se révèle plus compliqué. D’une part, parce qu’il n’y pas d’éducation parfaite, de parents parfaits ni d’enfants parfaits, et d’autre part, parce que l’enfant a son caractère propre, plus ou moins optimiste. Néanmoins, voici 3 pistes proposées par Docteur Alain Braconnier, qui, si vous les explorez, contribueront à rendre votre enfant… vraiment heureux.

le docteur Alain Braconnier est spécialiste de l’enfant et de l’adolescent. Il a fondé l’Unité pour adolescents et jeunes adultes du Service de psychiatrie du Groupe Hospitalier Universitaire Pitié -Salpêtrière et l’Association de Santé mentale du 13ème arrondissement de Paris. Aleteia For Her l’a rencontré le 15 juin dernier lors d’une conférence donnée au CPAS (Centre psycho-social et d’accompagnement scolaires) de Luxembourg. Entretien.

1. Expliquer à l’enfant que l’opposition parentale et la frustration sont nécessaires à son bien à venir

« C’est facile de rendre un enfant heureux, il suffit de lui donner une sucette, de lui permettre de jouer comme il veut, ou, pour un adolescent, d’accéder à ce qu’il désire par rapport à des sorties. Mais le problème, c’est qu’on ne peut pas toujours rendre un enfant heureux comme il le souhaite. Parce qu’il y a les contraintes, les réalités, le rapport aux autres, le respect des autres. L’enjeu est de le rendre heureux de telle façon qu’il accepte les limites de ce qu’il désire. »

Alain Braconnier souligne la nécessité d’apprendre à l’enfant à se projeter dans le futur : « L’enfant vit dans l’immédiat, il faut lui apprendre que le passé et le futur existent. », et qu’une frustration dans le présent trouvera sa justification dans l’avenir. « Les enfants comprennent énormément de choses ; à nous, parents, éducateurs, de leur expliquer pourquoi nous posons des limites et en quoi cela leur servira plus tard. »

2. Connaître son enfant afin de faire grandir sa confiance en lui

Alain Braconnier invite les parents à chercher à connaître le caractère de leur enfant, et à en accepter les spécificités ; à reconnaître les intérêts qu’il porte pour le monde qui l’entoure, à favoriser ses activités de loisirs et ses passions. Cela renforce son identité, sa confiance en lui, son rapport aux autres, son optimisme et sa combativité face aux épreuves de la vie. Car l’enfant aura besoin de combativité pour mener les projets susceptibles de le rendre heureux.

« Il faut valoriser ses facultés, ses centres d’intérêt, sa curiosité ; le valoriser dans ce qu’il fait. Il faut lui montrer qu’il existe des difficultés, des limites, des épreuves, mais dans le même temps, lui faire voir ce qu’il peut encore réussir, même s’il doit faire des efforts. »

3. Transmettre de la joie et de l’optimisme

Rendre un enfant le plus heureux possible ne dépend-il pas aussi de la capacité des adultes à transmettre de la joie, de l’espoir et de l’optimisme ? « Il est plus aisé de rendre un enfant heureux si le parent est lui-même suffisamment heureux, suffisamment positif, s’il sait transmettre de la joie, s’il sait rire. Le rire est important ! »

Dans son livre L’enfant optimiste en famille et à l’école (Odile Jacob, 2015), Alain Braconnier affirme que l’éducation à l’optimisme est une nécessité. Il précise : « Il ne s’agit pas de cultiver un optimisme béat. Mais de stimuler leurs ressources intérieures, de sorte qu’ils puissent reconnaître leur potentiel et affronter avec lucidité, énergie et volonté les difficultés. Pour moi, l’optimisme est le point de départ d’une éducation qui nourrit une bonne estime de soi. » Il fait le constat que l’enfant est plus optimiste que l’adulte. Tout l’enjeu de l’éducation est donc de maintenir cet optimisme, et même de le développer, car un enfant optimiste est plus motivé, plus confiant en lui, plus entreprenant, et plus heureux.

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