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Cora Evans est née en 1904 dans l’Utah, au sein d’un foyer mormon. Cependant, il apparut d’emblée que Dieu avait un plan précis pour elle. À l’âge de 3 ans, Cora eut une première vision mystique de la Vierge Marie, bien qu’à cet âge-là elle ne fut pas en mesure de prendre pleinement conscience de ce qui se passait. Elle continua à grandir dans la tradition mormone et épousa son mari dans un temple mormon.
Peu de temps après son mariage, Cora se mit à avoir des doutes sur la religion mormone et entama un long chemin d’investigation. Mais elle avait beau chercher, elle ne parvenait pas à trouver la religion à laquelle aspirait son cœur. C’est alors qu’en 1934, alors qu’elle était malade et alitée, elle tomba sur une émission de radio catholique. Cette émission l’interpella, et elle décida de contacter un prêtre catholique de la paroisse locale. Elle le rencontra à plusieurs reprises, et fut assez vite convaincue que Dieu l’appelait à devenir catholique. Un an plus tard, Cora, son mari et leurs deux filles se convertirent au catholicisme.
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En 1938, elle recommença à avoir des expériences mystiques, et elle décida de consacrer le restant de sa vie à Dieu. Elle écrivit alors : “Il m’était nécessaire de vivre ma vocation choisie avec Jésus comme compagnon. En offrant à Jésus mon humanité pour qu’Il puisse en prendre possession et l’habiter, je fis de ma vie une prière vivante, puisqu’Il est la vie, une vie vivante à l’intérieur de moi, et mon corps désormais mort à mes yeux était sa croix vivante, sa croix à porter au calvaire — le calvaire, la porte de la vie éternelle.”
Après leur conversion au catholicisme, Cora et sa famille subirent de nombreuses persécutions de la part de la communauté mormone, à tel point que son mari ne fut plus en mesure de s’assurer un emploi pérenne. Ils décidèrent de partir s’installer en Californie pour qu’il puisse retrouver du travail. Après leur déménagement, Cora continua à avoir des visions mystiques de saints, et se mit en quête d’un directeur spirituel pour bénéficier d’un éclairage sur ces expériences. Un prêtre jésuite, le père Frank Parrish, accepta cette mission et devint son guide privilégié.
D’après le site qui lui est consacré en vue de sa canonisation, Cora découvrit quelle était la mission de Dieu pour elle : “L’humanité mystique du Christ, une façon de prier qui encourage les gens à vivre avec une conscience accrue de la présence de Jésus en eux et au cœur de leurs vies. C’est la spiritualité eucharistique, et Jésus promit d’entretenir cette dévotion.”
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Cora décrivit cette spiritualité ainsi que ses expériences mystiques dans un journal. C’était pour elle une tâche difficile car elle n’avait reçu qu’une éducation modeste et la religion catholique était encore relativement nouvelle à ses yeux.
Son intense dévotion à Dieu fut accompagnée de nombreuses grâces. Le journal Our Sunday Visitor rapporte que Cora “eut les stigmates, connut des phénomènes de bilocation, et un parfum de roses se dégageait en sa présence.” Cora tenta de dissimuler tous ces phénomènes, mais l’une de ses filles vit un jour les stigmates et en fut profondément marquée.
Durant sa vie, Cora fut une mystique discrète, inconnue de tous hormis de sa famille, ses amis, quelques prêtres et religieux. Elle fut une humble femme au foyer dédiant sa vie intérieure à Dieu.
Elle mourut en 1957 et avant sa mort, demanda à Dieu de lui attribuer la même grâce qu’à sainte Thérèse de Lisieux : passer son ciel à faire le bien sur la Terre. Depuis sa mort, ses écrits ont été lus très largement et sont une source de renouveau spirituel pour de nombreuses personnes. La cause pour sa canonisation a été officiellement ouverte en 2012.
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