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A n’en pas douter, nombreux seront ceux qui répondront présents à la chaleureuse invitation du Supérieur général de l’Oratoire de France, du curé et de l’équipe pastorale de Saint Eustache, la célèbre paroisse parisienne qui jouxte les Halles. Mardi 19 décembre à 20H00, à cinq jours de la fête de la Nativité, l’église accueillera en effet un Oratorio de l’Avent, autour du thème de l’attente propre au temps de l’Avent.
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« Un Oratorio est une espèce d’opéra spirituel, ou un tissu de dialogues, de récits, de duos, de trios, de ritournelles, de grands chœurs dont le sujet est pris ou de l’Écriture ou de l’histoire de quelque saint ou sainte. (…) La musique en doit être enrichie de tout ce que l’art a de plus fin et de plus recherché ». C’est ainsi que Sébastien de Brossard définissait l’Oratorio dans son Dictionnaire de musique en 1703, et c’est ce genre à la fois musical et littéraire que les oratoriens et l’équipe pastorale de Saint-Eustache souhaitent revisiter à l’approche de Noël.
Lectures, musique et clémentines
Au programme : lectures, pièces musicales, chants, vin chaud et clémentines… Une proposition que n’aurait pas renié Saint Philippe Neri, le “Socrate romain”, fondateur de l’Oratoire, connu pour la joie et la profondeur de ses méditations. Côté lecture : Saint Bernard, Péguy, Maurice Clavel et Erri de Luca. Côté musique : une prestation de Baptiste-Florian Marle-Ouvrard, co-titulaire du Grand Orgue de Saint Eustache, un solo pour violoncelle, du plain chant, ainsi que des chants choraux que l’assemblée sera invitée à reprendre.
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C’est en mai dernier que l’Oratoire de France a relancé cette belle tradition avec une première édition consacrée à la fraternité. L’écrivain Philippe Le Guillou avait lu un extrait de son ouvrage, Philippe Néri, un ludion mystique (ed. Dialogues). Puis furent partagés des passages de La Traversée de la nuit de Geneviève Anthonioz-De Gaulle, ou encore des textes de Brassens, Bernanos, Hugo et Agrippa d’Aubigné. Thomas Ospital était au Grand Orgue, Laetitia Tuza au violoncelle, Bénédicte Tuza à la flûte et Stéphane Hézode au chant. Cet oratorio avait été suivi d’un buffet amical préparé par des cuisiniers migrants.
Le saint de la joie
Philippe Néri n’a laissé aucun écrit, n’a élaboré aucune doctrine. Mais il a marqué son temps d’une empreinte profonde. Il rayonnait – et rayonne encore- simplement par sa manière d’être, de vivre et de témoigner comme en attestent les pièces de son procès de canonisation, ouvert quelques mois seulement après sa mort. Parmi les principaux ressorts de sa vie spirituelle, on peut noter : la prière qui imprègne toute sa vie, la pratique fervente des sacrements de l’Eucharistie et de la pénitence, l’humilité qu’il n’a cessé de cultiver chez lui et chez les autres, et enfin la joie, qui le caractérise parmi tous les saints.
Toutes les informations pratiques sont à retrouver sur la page Facebook de l’événement.