Quel chrétien n’associe pas Félicité à Perpétue de manière instantanée et naturelle ? Leur présence dans la litanie des saints de la prière eucharistique a rendu leurs noms célèbres. Elle les a liées l’une à l’autre dans les mémoires des fidèles.
Coïncidence, hasard, concomitance ? Non, l’union de Félicité et de Perpétue est le fruit d’une histoire, celle de deux jeunes mères martyres au IIIe siècle. 203 : l’empereur Septime Sévère interdit la religion catholique. Perpétue, jeune maman, est catéchumène aux côtés de son esclave Félicité, enceinte de plusieurs mois. Après leur baptême, elles sont emprisonnées et condamnées à mourir avec leurs compagnons sous les griffes des fauves du cirque. Quelques jours après l’accouchement de Félicité, les deux jeunes femmes, se soutenant avec force dans l’épreuve, sont livrées à une vache enragée et rendent leur vie à Dieu.
La foi comme identité
“Je ne puis me dire autre chose que ce que je suis : chrétienne”. À l’heure où son père veut lui faire renier son Christ, Perpétue affirme avec force sa profession de foi. La chrétienté n’est pas un accident sur son parcours, elle est son identité. Loin d’être fuyante et timide, la jeune femme assume sa foi, indéniable et irremplaçable.
En leur temps, des témoins disaient du visage de Perpétue et de Félicité qu’il “était rayonnant et d’une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie”. Félicité et Perpétue appellent véritablement les chrétiens à manifester leur attachement au Christ par leurs paroles et leurs visages.