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Très attachés à leur patronne sainte Odile, les Alsaciens portent une dévotion toute particulière au Mont-Sainte-Odile qui lui est dédié. Situé sur une promontoire rocheux en grès rose, d’où on peut apercevoir le Rhin et la Forêt-Noire, le Mont-Sainte-Odile domine la plaine d’Alsace. En cette année particulière, qui célèbre les 1300 ans de la naissance de la sainte dans le cadre d’un Grand Jubilé, le Mont Saint-Odile est fier de commémorer aussi les 90 ans de l’adoration perpétuelle.
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Un abbesse au sang noble
Née à la fin du VIIe siècle, sainte Odile est d’ascendance royale. Son père, un duc alsacien nommé Aldaric, la rejette et l’envoie au monastère de Balma (Doubs) lorsqu’il découvre, à sa naissance, qu’elle est aveugle. Mais lors de son baptême, administrée par l’évêque de saint Erhard, survient un miracle : elle retrouve la vue ! Suite à plusieurs péripéties, son père finit par l’accepter et l’accueille à nouveau chez elle. Elle devient la première abbesse du monastère de Hohenbourg, fondé par son père, qui prendra, par la suite, le nom de Sainte-Odile. Jusqu’à la Révolution française, ce couvent accueille une centaine de religieuses. En 1853, l’évêque de Strasbourg lance une souscription auprès des Alsaciens pour racheter le Mont.
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Une adoration sans interruption
La particularité du Mont-Sainte-Odile est la pratique de l’adoration perpétuelle. L’adoration et la louange de Dieu étaient la préoccupation majeure de la sainte et des religieuses. Cette pratique s’inspirait de la règle monastique de saint Colomban, à laquelle sainte Odile se référait, qui prévoyait la “Laus perennis” qui signifie “la louange continue”. L’adoration eucharistique peut se pratiquer à tout moment, mais dans certains lieux, comme le Mont-Sainte-Odile, le Saint-Sacrement est exposé en permanence, et les fidèles laïques ou religieux se relaient en continue auprès de lui.
C’est Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, qui en 1924, exprime son souhait qu’une adoration perpétuelle soit instituée en Alsace. Le projet est validé sept ans plus tard et l’adoration débute le 5 juillet 1931. Depuis, semaine après semaine, des hommes et des femmes, venant de diverses villes d’Alsace, se relaient jour et nuit pour assurer l’adoration du Saint-Sacrement. Les groupes d’adoration comptent environ 20 à 30 personnes. Depuis quelques années, les groupes d’adorateurs diminuent et les jeunes générations se sentent moins impliquées dans cette dévotion. Le diocèse est donc continuellement à la recherche de personnes volontaires afin de renforcer les équipes et garder cette tradition vivante.
Aujourd’hui, une trentaine de paroisses pratique l’adoration perpétuelle en France. La plus connue reste celle du Sacré-Coeur de Montmartre, à Paris, où l’adoration est pratiquée depuis le 1er août 1885.