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Touristes et pèlerins passent et repassent devant. Certains s’arrêtent pour prier et repartent déconfits. Tous déconcertés par une situation qui leur échappe probablement : un bras de fer entre les chefs des Églises chrétiennes et l’État d’Israël accusé “d’attaque systématique et sans précédent contre les chrétiens de Terre sainte”.
Quand rouvriront-elles ? À l’approche de Pâques, la question reste suspendue à d’éventuels pourparlers pour “discuter sérieusement” des “actions qui nuisent aux droits des chrétiens” et ne sauraient être ignorées, a notamment déclaré Frère Francesco Patton, Custode de Terre Sainte et gardien du Saint-Sépulcre, aux divers médias qui lui posaient la question. Il est évident, a-t-il dit sur Radio Vatican, que leur fermeture ne saurait durer “à l’infini”, et s’il y a possibilité de se retrouver autour d’une table pour discuter sérieusement, alors “nous serons très heureux de le faire”.
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Chaque jour, à tour de rôle, les Latins (franciscains), les Grecs et les Arméniens, procèdent à l’ouverture de la porte vers 4h00 du matin et les referment selon un accord qui prévoit la fermeture de la basilique à 19h entre octobre et mars, et à 21h entre avril et septembre.
Une décision indispensable
Après les deux mises en garde aux autorités israéliennes au cours de ces derniers mois, contre des mesures fiscales et foncières qui affecteraient directement leur ministère dans la Ville sainte, le gardien de Terre Sainte regrette que celles-ci « aient résonné dans le vide ». Nous avons “été contraints d’agir”, explique-t-il à nos confrères du Figaro. Il reconnaît que cette fermeture « n’est pas « une décision facile », qu’elle « affecte de nombreux pèlerins », mais était « indispensable » pour montrer le sérieux de cette affaire.
Et de conclure : “Nous attendons maintenant un signe des autorités et demandons que l’ensemble des églises soient associées aux discussions, car chacune sera concernée par leurs résultats”. Les treize Églises de Terre Sainte devaient se rencontrer ce mardi pour parler de la suite des événements qui ont déjà commencé à affecter le mouvement touristique dans la ville, où le Saint-Sépulcre constitue le clou des visites, surtout en cette période.
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“Ligne rouge” franchie
Lundi 26 février, en signe de solidarité, l’église luthérienne du Rédempteur, située non loin du Saint-Sépulcre, a fermé elle aussi ses portes. Depuis dimanche, les craintes d’une escalade sont manifestes. L’ambassadeur de l’État de Palestine près le Saint-Siège, Issa Kassissieh, ne les a pas cachées, voyant dans l’attitude du gouvernement israélienne une volonté de nuire et mettre fin à la présence chrétienne dans la ville sainte. Les autorités israéliennes, estime-t-il, ont franchi la « ligne rouge » en gelant les comptes bancaires des Églises, empêchant celles-ci de poursuivre leurs missions dans la ville. De Vienne, où il participe à une conférence, le grand Mufti de Jérusalem et Palestine a rejoint le quorum des protestations, affirmant que “Jérusalem devrait être respectée par tout le monde”, et qu’il devait y avoir une “vraie” volonté politique pour “changer les choses”.
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