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Une générosité à toute épreuve. « Dons, legs, financements participatifs… Les Français ont de multiples possibilités pour exprimer leur générosité. Et ils s’en saisissent : le montant total de leur engagement annuel est de 7,5 milliards d’euros », affirme une étude publiée ce 19 mars par la Fondation de France, en partenariat avec le Don en confiance, organisme chargé de contrôler les associations. Les dons des particuliers représentent environ 60% des sommes collectées et les entreprises 40%. Dans le détail, les dons des particuliers faisant l’objet de déduction sur l’impôt sur le revenu représentent 2,62 milliards euros en 2015… soit un bond de 70% depuis 2006. Selon cette étude, 15% des foyers imposables français ont ainsi déclaré des dons.
« C’est la première fois qu’un chiffrage global de toutes les formes de générosité en France est établi au-delà des dons déductibles et du mécénat d’entreprise », indique Laurence de Nervaux, responsable de l’Observatoire de la philanthropie à la Fondation de France. « Sa dimension inédite est de mettre côte à côte toutes les formes de générosité et d’établir des rapports de force ».
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Et qu’en est-il de l’Église catholique ? « La Conférence des évêques de France nous a fourni l’ensemble des données. En tenant compte des différents dons, l’Église a ainsi reçu 632 millions d’euros de dons en 2015 », détaille Laurence de Nervaux. Ces dons se répartissent en trois catégories. La première inclut les quêtes et les casuels, ces offrandes faites à l’occasion des baptêmes, mariages et sépultures. Elle est de loin la plus importante avec 279 millions d’euros. Vient ensuite le denier de l’Église, avec 255 millions d’euros collectés. Pour ce dernier, si le produit progresse (+1,1 % entre 2015 et 2016), c’est grâce à une hausse du don moyen (226 euros en 2016 contre 217 en 2015). En revanche, le nombre de donateurs est en baisse constante depuis 2008. Ils n’était « que » 1,128 million à donner au denier en 2016, soit 40 000 foyers de moins qu’en 2015.
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La dernière catégorie concerne les legs et donations qui s’élèvent à 98 millions d’euros versés à l’Église. « L’Église catholique est bénéficiaire de près d’un dixième du total des legs effectués en France », soutient la responsable de l’Observatoire de la philanthropie à la Fondation de France. « Le leg est un acte murement réfléchi, c’est un aboutissement qui se matérialise à un stade assez avancé de la vie. Si la pratique religieuse a été vécue tout au long de la vie, le leg est une manière de le prolonger ».
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Comment sont utilisés ces dons ? Ne recevant aucune subside ni subvention de l’État ou du Vatican, l’Église ne vit que du don des fidèles. Mais pour faire vivre ses paroisses et mener à bien sa mission d’évangélisation, elle a besoin d’argent. Plusieurs éléments sont à prendre en compte. Tout d’abord, elle rémunère les quelques 12 000 prêtres diocésains en activité et les 11 000 laïcs salariés. L’Église a également à sa charge l’entretien des églises construites depuis 1905, soit environ 2 000 bâtiments. Elle soutient aussi la construction de nouveaux édifices. Enfin, son utilité sociale étant reconnue, l’Église doit s’en saisir pour développer et enrichir ses différents mouvements d’accueil et de formation à destination des jeunes. Une belle manière de « semer l’Évangile » et de laisser Dieu faire « grandir la récolte ».