Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Quand on voit le Malin à l’œuvre dans le monde, notre premier réflexe est de vouloir utiliser les mêmes armes que lui, de lutter contre le mal par le mal pour l’éradiquer. Nous voudrions être plus forts que Satan et ses acolytes. Mais cette stratégie est vaine, car Satan a tellement soif de pouvoir qu’il se servirait de ce désir de puissance contre nous. Pour le vaincre, il vaut mieux rechercher ses points faibles. Et sa plus grande fragilité justement, c’est la faiblesse elle-même. Contre elle, il ne sait pas lutter. C’est en tous cas le moyen que nous enseigne la Bible.
La vulnérabilité, plus forte que le mal
L’exemple suprême de la victoire de la faiblesse sur le mal, c’est la crucifixion de Jésus. Le Roi des rois, nu, à l’agonie, pendu au bois de la croix, vulnérable, à la merci de ses tortionnaires. Et pourtant, cet acte d’humilité ultime, cette immense preuve de faiblesse, est d’une puissance infinie. Car c’est un sacrifice d’amour, et la puissance de cet amour a vaincu la mort et ouvert les portes du paradis. Depuis, l’exemple du Christ versant son sang pour les hommes donne sens à toute vie chrétienne. Au cours de l’histoire, des milliers de femmes et d’hommes ont suivi cet exemple et ont permis, par leur sacrifice, de faire tomber les pires régimes, prouvant que la vulnérabilité serait toujours plus forte que le mal.
Renoncer librement au pouvoir
Dans son ouvrage sur la philosophie de Tolkien, l’auteur américain Peter Kreeft, spécialiste en apologétique, met l’accent sur ce paradoxe entre force et faiblesse :
“Dans l’Apocalypse, la dernière bataille entre le bien et le mal est un combat entre deux créatures mythiques : le doux agneau désigné par le mot grec arnion, et la Bête féroce therion. Dans cette lutte, c’est finalement l’agneau qui ressort vainqueur, grâce à l’arme la plus puissante qui soit : son propre sang. Le point faible du diable est qu’il ne peut pas vaincre la faiblesse. Aussi puissant soit-il, Satan sera toujours vaincu par la libre renonciation au pouvoir et l’amour. Il est vaincu comme il le fut au Calvaire : par le martyre.”
Satan, qui est toujours assoiffé de puissance, méprise la faiblesse. Plus nous recherchons la force et le pouvoir dans ce monde, plus nous laissons au mal la possibilité d’agir en nous. A contrario, le diable se retrouve désarmé face à l’humilité et au don de soi. Voyez l’exemple de Mère Teresa : cette femme toute frêle vivant parmi les plus pauvres des pauvres pouvait sembler fragile aux yeux du monde. Pourtant, quelle ne fut sa force ! Jamais le mal n’eût raison d’elle ; elle fut une véritable épine dans le pied de Satan. Son exemple, comme celui de tant d’autres, nous rappelle la voie à suivre, faite d’humilité et de sacrifices. Ainsi et seulement ainsi, en remettant tout entre les mains de Dieu, nous sortirons vainqueurs de notre lutte contre le mal.