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Tout est lié à l’histoire. Au fur et à mesure des siècles, des chrétiens se sont détachés de Rome. Des myriades d’Église sont alors apparues. Mais 23 d’entre elles sont revenues dans le giron catholique. Après les séparations — parfois séculaires — ces communautés ont gardé leurs rites et traditions. En 1743, le pape Benoît XIV interdit même la latinisation des rites orientaux. Et en 1964, Paul VI confirme l’égalité des rites latins et orientaux.
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Pour que les chrétiens d’Orient et d’Occident puissent se comprendre, un dicastère dédié a été créé en 1862 au sein de la Curie romaine. Situé à quelques mètres du Vatican, le palais des Convertendi abrite la Congrégation pour les Églises orientales. Le cardinal Léonardo Sandri prend soin, avec ses vingt collaborateurs, de faire le pont entre Orient et Occident.
Au sein de la Congrégation, trois commissions ont des rôles bien définis. La première est une commission spéciale pour la liturgie, dirigée par l’archevêque Piero Marini. Elle est chargée de veiller au respect de la tradition liturgique. La deuxième commission s’occupe des études sur l’Orient chrétien. Véritable “lobby”, elle tente de faire connaître cette réalité aux catholiques d’Occident. Tout au long de l’année, la commission organise des conférences, fait des recherches et tente de préserver le patrimoine tant spirituel que matériel des Églises orientales.
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La dernière commission s’occupe de la formation du clergé et des religieux. Elle aide en particulier les chrétiens orientaux à venir étudier à Rome. Ces échanges permettent notamment d’approfondir la connaissance mutuelle entre catholiques.
Un dicastère pour les chrétiens non-catholiques
Les chrétiens d’Orient qui ne sont pas ralliés à Rome sont toutefois eux aussi dans les pensées du pape. Dans la foulée du concile Vatican II, un secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens voit le jour. En 1988, Jean Paul II le transforme en Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Il est actuellement dirigé par le cardinal suisse Kurt Koch. Deux sections, l’une orientale et l’autre occidentale cherchent “l’unité visible” tant désirée.
Celle-ci est d’autant plus nécessaire que les chrétiens d’Orient sont menacés de disparition, à cause des guerres dans leurs pays et des persécutions. Pour donner un véritable élan à l’unité des chrétiens en Orient, le pape François a réunis autour de lui tous les plus hauts responsables chrétiens orientaux, le 7 juillet à Bari. “Devenons des instruments de la paix qui vient d’en haut”, avait alors espéré le cardinal Louis Raphaël I Sako patriarche de l’Église chaldéenne.
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