Aleteia logoAleteia logoAleteia
Samedi 21 décembre |
Aleteia logo
Actualités
separateurCreated with Sketch.

Qui est Agnès Thill, la députée LREM qui s’oppose à la PMA pour toutes ?

AGNES THILL

Facebook I Agnès Thill

Agnès Thill, députée LREM de l'Oise.

Agnès Pinard Legry - publié le 26/09/18

Alors que le CCNE a rendu ce 25 septembre un avis favorable à l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, plusieurs voix n’ont pas hésité à s’y opposer. Agnès Thill, députée LREM de l’Oise, en fait partie.

Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.

Je donne en 3 clics

*don déductible de l'impôt sur le revenu

Âgée de 54 ans, Agnès Thill fait partie des rares députés de la majorité présidentielle à s’opposer clairement à l’élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. Députée La République en marche (LREM) de la deuxième circonscription de l’Oise, Agnès Thill, également catholique pratiquante, ne mâche pas ses mots.

À peine la présentation de l’avis du comité consultatif national d’éthique (CCNE) terminée, la députée a twitté : « Nous lançons le plan pauvreté, nous augmentons le complément mode de garde de 30%, et nous créerions des familles monoparentales donc en précarité financière avec #PMApour Toutes, incohérence ? ». Elle regrette également que « la société se laisse prendre par des promesses peut-être parfois factices de la science ». « Sachant que tout est possible, doit-on le faire ? […] Un désir a-t-il vocation à être assouvi et est-ce à la médecine de l’assouvir ? », s’interroge la députée.

« Lors de la campagne législative, j’étais plutôt pour », a-t-elle expliqué au quotidien La Croix. « Mais mon opinion a évolué avec le temps, notamment à la faveur des auditions menées à l’Assemblée sur la bioéthique. Je ne me rendais pas compte des conséquences d’un tel changement. Désormais, j’ai changé d’avis ». Les arguments qui ont fait mouche auprès de la députée ? L’effacement du rôle du père et la précarité affective des familles monoparentales.


IN VITRO
Lire aussi :
PMA, leurre de vérité

Mais qui est-elle ? Inconnue du monde politique jusqu’à l’élection d’Emmanuel Macron, Agnès Thill a grandi en Seine-Saint-Denis dans une famille ouvrière chrétienne. Elle a été institutrice dans l’Oise, puis directrice d’école primaire à Paris, dans le XXe. Si elle a été encartée quelques années au Parti socialiste (elle a rendu sa carte en 1990 après le Congrès de Rennes), la campagne présidentielle de 2016 a été une (re)prise de conscience politique et elle décide de s’engager au sein du mouvement d’Emmanuel Macron. Après avoir envoyé son CV et sa lettre de motivation, elle apprend qu’elle est « sélectionnée » par le parti. Elle sera par la suite élue dans l’Oise. Catholique pratiquante, Agnès Thill a écrit un livre aux Éditions Vie chrétienne, Mots de Dieu pour les maux de vie, où elle “interpelle le lecteur dans de courts textes évoquant des situations vécues auxquelles elle associe un passage de l’Écriture”. Elle a également suivi des cours de théologie au Collège des Bernardins sur « les mystères de la tradition », rapporte encore la Croix.


consultation médecin femme
Lire aussi :
L’objection de conscience qui fait scandale

La quinquagénaire c’est surtout fait connaître du grand public par ses prises de position, franches mais respectueuses, sur la bioéthique. En février dernier, alors qu’un collectif de 156 députés, essentiellement issus de la majorité, publiait une tribune dans le Monde appelant « à mieux encadrer les droits et la liberté de mourir des personnes en fin de vie », Agnès Thill faisait déjà ouvertement part de ses doutes. « Sur un tel sujet, il ne peut y avoir de consigne de vote. Moi, je crains les dérives, car une transgression en appelle une autre », confiait-t-elle à La Vie au sujet de l’euthanasie et du suicide assisté. « J’ai d’énormes réserves sur les directives anticipées. Quand on donne le choix à un bien portant, il dit toujours qu’il préfère mourir vite plutôt que dans une agonie lente. Simplement, on peut changer d’avis. Quand on arrive près de la mort, on peut avoir un réflexe de survie ».

Tags:
BioéthiqueFin de vieGPAPolitique
Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement