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Frère Daniel-Marie, l’ancien braqueur devenu franciscain

Frère Daniel-Marie, l’ancien braqueur devenu franciscain

© Capture d'écran Youtube

Domitille Farret d'Astiès - publié le 03/10/18 - mis à jour le 27/01/23

Aleteia a rencontré frère Daniel-Marie, un frère franciscain du couvent Saint Antoine, à Bruxelles (Belgique). Il nous confie comment il est passé "d’une foi reçue à une foi vécue".

Comme le saint d’Assise, il a lui aussi tâtonné avant de connaître la vraie joie. Frère Daniel-Marie, 65 ans, est franciscain au couvent Saint Antoine, dans le centre de Bruxelles. Originaire de Lyon, il grandit dans une famille catholique pratiquante. Très jeune, il reçoit l’appel au sacerdoce. Mais s’il l’entend, il ne sait pas comment y répondre et la voix de Dieu ne trouve pas de résonance en lui. À 14 ans, assoiffé d’idéal, l’adolescent quitte l’Église et devient… militant trotskiste. Toujours habité par un rêve de justice. Pourtant, ses illusions tombent : la justice universelle à laquelle il aspirait n’est pas au rendez-vous. Son idéal de fraternité part en fumée et lui laisse ce qu’il appelle « un petit goût amer ». À l’image de saint François qui, dans l’Italie du XIIIe siècle, rêvait d’une vie de fraternité et avait vu avec consternation les marchands s’emparer du pouvoir, le jeune homme ressent une vive déception. Désenchanté, il se laisse aller, goûte à la drogue et à la délinquance, jusqu’à se rendre coupable de plusieurs hold-up. « À 21 ans, j’étais un hors la loi », témoigne-t-il.

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© Frères franciscains
Trois des frères de la communauté. À gauche, frère Daniel-Marie.

Illuminé par la Parole de Dieu

Poursuivi par la justice, détruit et profondément malheureux, il quitte la France. Commence alors un long travail de reconstruction intérieure, qui durera une dizaine d’années. Il séjourne en Italie. C’est là que le Seigneur le rattrape. Au milieu de sa collection de livres ésotériques traîne une Bible. Un jour, il l’ouvre à l’aveuglette. Mais Dieu, lui, n’est pas aveugle. Mieux, il lui envoie Sa Parole en pleine face : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn, 14, 6). « Cette parole m’a illuminé », confie Daniel-Marie. Il recommence à aller à la messe et se nourrit de la Parole de Dieu. Puis, grâce à une amie astrologue ‒ et anticléricale ‒, il part à Assise, où il rencontre la communauté franciscaine. Un signe de « la puissance et de l’humour de Dieu », selon lui. Ce qui l’attire chez saint François ? Sa joie, son sens de la fraternité et le don tout entier de sa vie. Transformé, Daniel-Marie passe « d’une foi reçue à une foi vécue ».

« Nous sommes un signe permanent »

Aujourd’hui, il vit dans un couvent bruxellois avec trois autres frères, au milieu d’un quartier musulman. « Nous incarnons de façon visible la présence de Jésus au milieu des hommes. La vie religieuse, c’est une visibilité de Dieu et de son Royaume. Nous sommes un signe permanent », explique-t-il. Les religieux ont choisi de marcher à la suite du Poverello : pauvreté, louange et attention aux pauvres sont leurs maîtres-mots. « Nous avons peu de moyens. Les gens nous aident dans la vie quotidienne », reconnaît-t-il.

Ils choisissent aussi d’accorder une place forte à la louange, notamment à travers un groupe de musique, Feel God qui rassemble frères et jeunes laïcs. « Nous avons beaucoup valorisé cette dimension charismatique de François qui entraîne après lui », poursuit-il. Enfin, chaque semaine, lors des « mardis de saint François », les religieux organisent une distribution de nourriture à l’attention des plus démunis. Une vie donnée, tout comme celle de leur fondateur.

En images : comment se déroule la journée d’un moine ?

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franciscains
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