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Le pape François ne cesse d’exhorter les fidèles à quitter avec audace leurs habitudes confortables pour s’aventurer aux périphéries afin d’y vivre l’Évangile, comparant les missionnaires à des sportifs. “Nous devons nous engager dans les activités pastorales et missionnaires […] avec l’esprit de sacrifice de l’athlète qui ne s’arrête pas, même devant les défaites, et […] en sachant que le véritable succès de notre mission est un don de la Grâce : c’est l’Esprit saint qui rend efficace la mission de l’Église dans le monde”, s’exclamait-il en 2016, lors de la journée missionnaire mondiale.
“Annoncer l’Évangile à tous, en tous lieux”
Mais finalement, la mission, en quoi consiste-t-elle ? Pour François, il s’agit de sortir “pour annoncer l’Évangile à tous, en tous lieux, en toutes occasions, sans hésitation, sans répulsion et sans peur” (Evangelii Gaudium nº 23). Car être missionnaire, c’est d’abord apporter l’Évangile. Ainsi, les Œuvres pontificales missionnaires (OPM), fondées il y a presque deux siècles, en 1822, grâce à l’intuition de la Lyonnaise Pauline Jaricot, sont le soutien officiel du Saint-Siège à l’évangélisation du monde. Organe de l’Église catholique, elles sont présentes dans 140 pays répartis sur cinq continents. Véritables “instruments de communion entre les Églises”, “nées de cœurs jeunes”, selon le souverain pontife, elles ont pour pour objectif d’apporter une aide aux territoires de mission, et en particulier aux groupes humains les plus pauvres. Concrètement, elles soutiennent les églises locales démunies tout en les aidant à devenir autonomes.
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Elles financent et mènent à bien dans le monde entier de nombreux projets chaque année — on en dénombre quelque 5.000 par an dans le monde —, dans quelque 1.350 diocèses, de l’Orient à l’Occident : ici un hôpital pour les pauvres à Badulla (Sri Lanka), là une ferme pour le séminaire à Kabgayi (Rwanda), plus loin une faculté de philosophie dans les montagnes mexicaines ou bien un orphelinat à Loumbila (Burkina Faso). Rien n’arrête cette ardeur missionnaire. Les aides des OPM sont réparties sur les différentes régions du globe : elles vont principalement en Afrique (54%), mais également en Asie (32%) et en Amérique (8%). Ensuite viennent l’Océanie (4%) et l’Europe (2%).
Une attention particulière à la jeunesse
Comment pratiquer sa foi sans lieu de culte ? Cette question se pose très concrètement dans certaines zones du monde isolées. 2.700 écoles, églises ou et presbytères sont construits et entretenus grâce aux OPM. Comme à Jhiria-Subharia, en Inde, où une église est construite pour remplacer le frêle hangar qui occupait cette fonction jusqu’à présent. Le mouvement finance également des projets liés à l’éducation et à l’évangélisation (environ 2.700 projets par an dans le monde), afin de faire face aux besoins spirituels et matériels de tous les enfants. À l’instar de l’Institut Marie Louise de Jésus, une école pour enfants sourds-muets en Haïti, qui a accueilli 167 élèves en 2018. Des projets variés, à l’image de l’Église universelle.
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Chez les OPM, la dimension de la formation est centrale. Former des pasteurs capables d’annoncer l’Évangile et de faire connaître l’Église à leur propre peuple, et aider le clergé local à se développer est essentiel. En collaboration avec les communautés, l’organisation distribue des aides financières pour soutenir les séminaires et les maisons de formation des jeunes religieux et religieuses. Au total, les Œuvres pontificales missionnaires concourent à la formation de 80.000 séminaristes et novices de communautés religieuses. Ainsi, en 2013, le petit séminaire Saint Kizito, en RDC, a pu construire de nouvelles salles de classes pour former ses futurs prêtres. Ou encore, dans le Diocèse de Tarahumara, une région pauvre au nord du Mexique, les OPM s’activent pour que les séminaristes puissent se former tout en restant en contact avec les traditions culturelles et religieuses de leur peuple. Et les exemples sont légion. La formation des catéchistes reste elle aussi une préoccupation importante. Témoins de la foi catholique, ils ont en effet un rôle fondamental. Les OPM sont à l’origine de la formation de 220.000 d’entre eux à travers le monde. C’est dire leur rôle indispensable au service de la propagation de la foi.
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