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Hommes et femmes sont appelés, dans le mariage, à faire grandir l’autre en humanité, à le rendre davantage homme ou femme. Le pape compare ce processus de création au travail de l’artisan qui façonne patiemment, qui surmonte les obstacles, qui crée une réalité nouvelle, avec la seule différence que le mariage sera toujours inachevé.
L’homme et la femme appelés à grandir
Le mariage est le lieu à travers lequel les conjoints se réalisent, en tant qu’époux, en tant que père ou mère, en tant qu’homme ou femme. Le pape précise que « le mariage ne peut se comprendre comme quelque chose d’achevé », et pour cause, le mariage est nécessairement inachevé dans la mesure où l’homme et la femme sont eux-mêmes « inachevés, appelés à grandir, en évolution » (218). Par conséquent, aimer l’autre, c’est le faire advenir, c’est le faire grandir. Qu’est-ce que le faire grandir ? C’est, répond le pape François, aider son conjoint « à se mouler dans sa propre identité », c’est-à-dire le rendre plus homme ou plus femme. Le pape appelle « amour artisanal » ce travail de façonnement de l’autre, idée qu’il avait déjà développée lors d’une catéchèse le 14 février 2014 : « Le mariage est un travail artisanal, parce que le mari a la tâche de rendre son épouse plus femme et la femme celle de rendre son mari plus homme. »
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Hommes et femmes sont appelés à grandir et faire grandir, et pour ce faire, à entrer dans une véritable dynamique de couple. Bénédicte Lucereau, conseillère conjugale et auteur de L’ABC pour les couples(Artège), ouvrage compilant les réflexions du pape au sujet de la vie conjugale, souligne que François pense le couple et le mariage comme une dynamique, une danse qui ne doit jamais s’arrêter, une construction de chaque jour, qui permet une maturation de chaque conjoint et de l’amour qui les unit. Sans quoi, « l’eau stagnante se corrompt, se détériore », dit le proverbe cité par le pape (219).
La métaphore de l’artisan
Le pape continue de filer la métaphore de l’artisan, en soulignant la patience nécessaire à ce travail de tous les jours. « L’amour fait qu’on attend l’autre et qu’on exerce cette patience propre à l’artisan héritier de Dieu » (221), écrit-il. Cela ne se fait pas en un jour. « L’amour a besoin de temps disponible et gratuit, qui fait passer d’autres choses au second plan. Il faut du temps pour dialoguer, pour s’embrasser sans hâte, pour partager des projets, pour s’écouter, pour se regarder, pour se valoriser, pour renforcer la relation » (224).
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L’artisan, c’est aussi celui qui sait réparer, celui qui sait composer avec le réel, qui construit, qui fabrique, qui crée du nouveau, malgré les obstacles. Dans ce sens, le pape n’a de cesse de nous exhorter à ne pas se laisser berner par la culture du provisoire. Il nous invite à surmonter les crises, inhérentes à toute vie de couple, et même à y voir une occasion de raffermir son mariage. « Une crise surmontée ne conduit pas à une relation de moindre intensité mais conduit à améliorer, affermir et mûrir le vin de l’union. » (232)