Alors que l’hiver traîne en longueur, vous êtes tenté, comme parent, d’emmener votre progéniture au musée. Oui mais voilà, votre ado traîne des pieds. Voici nos 10 “stratégies” pour désamorcer ses réticences.
1- Il refuse d’y aller
C’est normal : il préfère la couette au musée. Tout repose donc sur votre détermination de parent : « Je sais qu’il est bon pour mon enfant de faire cette sortie pour vivre un temps en famille, garder un équilibre de vie, s’ouvrir aux autres, faire des découvertes. Je vais donc tout mettre en place pour que celle-ci ait lieu » explique Anne Peymirat, coach familial. Ensuite, il s’agit d’emmener l’enfant dans le projet : « Lever les résistances est essentiel. Pour cela une « discussion préparatoire » (de la méthode « Calmer Parenting ») est très efficace. Dans la semaine qui précède elle permet d’évoquer le projet de façon concrète et d’intégrer ce temps dans le planning du jeune. »
Ce qui marche : être clair sur la décision, donner un choix de musées limité, commencer à en parler très tôt.
2- Il préfère profiter de son temps libre devant un écran
Un ado est attiré par l’écran comme une abeille par le miel. « Lumière, mouvement, graphisme, système de récompense, impression de socialisation… tout est étudié pour que les jeunes y passent tout leur temps libre. Il est donc très dur de lutter contre les écrans » affirme encore Anne Peymerat, également auteur de « Débranchez vos enfants » (éditions First). Une vraie bataille, à l’âge où l’ado se laisse facilement porter par sa pulsion, sans réflexion. Dans ce contexte, l’aventure au Musée a-t-elle ses chances ? « Tout repose, une fois encore, sur la conviction des parents : permettre à l’ado de s’intéresser à autre chose qu’aux écrans et le garder ouvert sur le monde. C’est une vigilance culturelle qui demande un travail éducatif… et l’aventure au musée peut être un bon prétexte ».
Ce qui marche : déterminer, imaginer, visualiser le temps d’écran du jeune en lien avec la sortie au musée (avant ou après ?)
C’est ce qu’il croit. Mais comme souvent, il est important de ne pas se fier aux apparences. « Je vois, dans mes visites, des jeunes avec une apparente impression de désintérêt – notamment parce qu’il ne faut pas sortir du lot et ne pas paraître plus intelligent que le voisin ! Mais ça ne veut pas dire que cela ne leur plaît pas ! explique Anne Vauthrin, guide-conférencière à Paris. » L’ado peut donner cette impression d’ennui mais cela ne veut pas dire qu’il ne se passe rien. Plutôt rassurant, non ? La coach, quant à elle, conseille donc de commencer par un objectif soigneusement sélectionné, qui enthousiasme le parent et le jeune. « Car plus vous vivrez , personnellement, ce temps avec passion, plus votre ado a des chances d’être lui aussi intéressé… Mais si ça vous barbe d’y aller, vous n’aurez pas la bonne attitude » assure-t-elle.
Ce qui marche : prendre le temps de choisir un musée qui plaise à l’adulte et à l’ado, et faire du temps de ce choix un bon moment. Les Parisiens apprécieront le choix du site unjourdeplusaparis.com