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Pour la première fois en 26 rencontres, Bagdad a accueilli leur assemblée. Pour l’occasion, les patriarches ont été reçus par le tout nouveau président de la République en personne, Barham Saleh. Une aubaine pour présenter leurs vœux au chef d’État irakien puisque Barham Saleh a été élu le 2 octobre dernier. Beaucoup d’espoir reposent sur ce nouveau gouvernement. D’autant qu’il vient tout juste d’être reçu par le pape François au Vatican !
“L’espérance au-delà de toute espérance”
Cet important congrès se déroule quelques semaines à peine après le synode des évêques sur les jeunes. Un moment qui a tenu l’Église en haleine pendant tout le mois d’octobre. Après les Pères synodaux, ce sont donc les patriarches orientaux qui ont exprimé d’une même voix l’espérance qu’ils mettaient dans les jeunes chrétiens. En particulier dans leurs pays frappés par les douloureux événements de ces dernières années.
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Lucides sur les difficultés et les défis endurés par les jeunes, les Patriarches leur ont prédit un “lendemain brillant”. À la seule condition toutefois que les jeunes résistent et restent sur leur terre. “Restez fermes dans votre foi et dans vos patries”, leur a-t-il ainsi été demandé.
D’autant plus, à en croire les prélats orientaux, qu’il y a toutes les raisons d’être positifs : les chrétiens ne sont en effet pas relégués à une simple minorité en Irak. Malgré leur petit nombre, ils en sont bien une composante fondamentale. Ils sont tout simplement, en reprenant les mots du Christ, le sel, la lumière et le levain de leur terre.
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Alors en dépit de la douleur, de l’atrocité du mal et de l’horreur, a-t-il été souligné au cours de ces jours, les fidèles sont appelés à renouveler l’acte “d’espérance au-delà de toute espérance” en la divine Providence. “Nous sommes une Église de martyrs, ont-ils expliqué. Et le sacrifice des martyrs que l’Irak et l’Orient ont connus apportera beaucoup de grâce et bien”.
Appelés à être des croyants et des bâtisseurs
L’Église met tellement d’espérance dans les jeunes, que le nonce apostolique en Jordanie et en Irak, Mgr Alberto Ortega Martin, a choisi d’insister sur le rôle qu’ils étaient appelés à jouer dans la vie ecclésiale. En vivant l’amour et l’unité, a-t-il précisé, ils doivent apporter un esprit de communion et d’espérance.
La seule solution selon les Patriarches est de croire avec ferveur et d’aimer comme Dieu Lui-même. Les jeunes doivent ainsi être des croyants forts par leur amour mais aussi des constructeurs de leurs patries “avec tous vos compatriotes”. C’est-à-dire en participant à leurs souffrances et leurs sacrifices, pour y apporter la prospérité et la vie. “Soyez le cœur dans vos pays, artisans de son histoire quelle que soit la cruauté des temps et des hommes”, leur ont-ils encore souhaité.
En Irak, les cloches sonnent pour célébrer la victoire
Le prochain des Patriarches catholiques d’Orient se déroulera l’année prochaine au patriarcat des Coptes catholiques au Caire, en Égypte, du 25 au 29 novembre 2019. Après les jeunes, les prélats auront à cœur de mettre “l’information au service de l’Évangile”, thème de la prochaine rencontre.
Par ailleurs, à l’occasion de l’anniversaire de la victoire sur l’organisation de l’État islamique, le cardinal irakien Louis Raphaël Sako, patriarche de l’Église chaldéenne, s’est félicité de la victoire du peuple irakien. Mais il ne s’est pas arrêté là. Il a demandé à ses compatriotes de tout bord de détruire la culture de division.
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Seul le travail d’équipe permettra de lutter contre les dangers de l’extrémisme et du terrorisme et de favoriser la coexistence. Le travail… et la foi ! C’est ainsi que, sur la demande du patriarche, les catholiques irakiens ont fait sonner les cloches des églises lundi 10 décembre à 9h du matin et ont prié pour la paix et la stabilité dans leur pays.