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Bien que la population française continue d’augmenter (+0,3% du nombre d’habitants) pour frôler la barre des 67 millions d’habitants, le rythme des naissances a faibli en 2018, ce qui, corrélé à une hausse du taux de mortalité, entraîne un solde naturel (différence entre les nombres de naissances et de décès) historiquement bas, équivalent à celui constaté à la fin de la seconde Guerre mondiale (+144.000 personnes).
La fécondité baisse depuis quatre ans
Du côté de la natalité, 758.000 bébés sont nés en France en 2018, soit 12.000 de moins qu’en 2017, marquant ainsi la quatrième année consécutive de baisse. L’Insee souligne néanmoins un ralentissement du rythme de la baisse : en 2017, on constatait 14.000 naissances de moins que l’année précédente, 15.000 de moins en 2016 et 20.000 de moins en 2015. L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,87 enfant par femme en 2018 (contre 1,90 en 2017), revenant ainsi à son niveau observé en 2002. La France reste malgré tout le pays le plus fécond de l’Union européenne.
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Si la baisse des naissances est majoritairement due à la baisse de la fécondité, l’Insee pointe également la diminution du nombre de femmes en âge de procréer : alors qu’elles étaient 9,1 millions en 1998, elles sont désormais 8,4 millions. Quant à l’âge moyen à la maternité, il croît régulièrement pour atteindre les 30,6 ans en 2018, contre 29,8 ans dix ans plus tôt.
Un solde naturel historiquement bas
Du côté de la mortalité, en raison de l’arrivée des baby boomers à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter depuis le début des années 2010. En 2018, le nombre de décès s’établit à 614.000, soit 8.000 de plus qu’en 2017, accentué notamment par un épisode de grippe hivernale particulièrement sévère. Cumulé au recul des naissances, le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, s’établit à +144.000 pour 2018, chiffre qui n’a « jamais été aussi bas depuis la fin de la seconde Guerre mondiale », précise le rapport.
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En 2018, 235.000 mariages ont été célébrés, dont 229.000 entre personnes de sexe différent, un chiffre qui remonte légèrement depuis deux ans. Quant aux jeunes mariés, ils se font, paradoxalement, de plus en plus vieux ! Les femmes se marient en moyenne à 36 ans et les hommes à 38,4 ans.