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L’Éducation Nationale a publié dans ses Repères et références statistiques 2018 le nombre d’enfants scolarisés et souffrant de handicap. “Les résultats sont frappants”, déplore le Collectif. “Le nombre d’enfants entre 2 et 11 ans souffrant de troubles intellectuels et cognitifs, de troubles du psychisme ou de troubles du langage est en très forte augmentation. Depuis 2010, les troubles ont progressé de 24% pour les troubles intellectuels et cognitifs, de 54% pour les troubles psychiques et de 94% pour les troubles de la parole et du langage.” En l’espace de dix ans, les enfants ont de plus en plus de mal à s’exprimer, à apprendre et à gérer leurs émotions.
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Un lien avec la surexposition aux écrans ?
Ils sont pédiatres, pédopsychiatres, psychologue, psychomotricien, et s’interrogent : le facteur environnemental ne pourrait-il pas expliquer de telles progressions des troubles graves chez l’enfant ? Et de mettre en avant les nombreux travaux menés depuis une vingtaine d’années, établissant un lien de cause à effet entre une exposition trop précoce aux écrans et des troubles du sommeil, du langage, du comportement et de l’attention.
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Pour les grands enfants, d’autres études confirment le rapport entre l’exposition aux écrans et les répercussions sur les activités physiques, le poids, la vision, l’humeur (anxiété, isolement, dépression) et des attitudes hypersexualisées ou violentes à cause de la pornographie et de la violence.
Les enfants en bas-âge regardent trop la télévision
Le combat s’annonce rude puisque les parents eux-mêmes ne semblent pas prendre en compte cette réalité. Alors que de nombreux spécialistes préconisent de ne pas exposer les enfants aux écrans avant l’âge de trois ans, l’étude ELFE (étude longitudinale française depuis l’enfance) révèle que deux tiers des enfants âgés de deux ans regardent la télévision tous les jours. Le Collectif en appelle donc au pouvoir public à soutenir des équipes de recherche, afin que la France dispose d’études qui lèveraient tous doutes sur le sujet, et à élaborer une stratégie nationale de prévention des risques, en créant notamment des soutiens à la parentalité.
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