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L’autel d’une église est loin d’être une table comme une autre, cela va sans dire. Le Catéchisme de l’Eglise catholique explique précisément les “deux aspects” de l’autel : il est certes “l’autel du sacrifice du Seigneur”, mais est aussi “le symbole du Christ Lui-même, présent au milieu de l’assemblée de ses fidèles” (n. 1383). Ainsi, lorsqu’un fidèle passe devant un autel, il lui est demandé de s’incliner en signe de respect.
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Table sur laquelle le pain et le vin deviennent le Corps et le Sang du Christ, l’autel doit être consacrée en vue de cette vocation si particulière. C’est ce rituel de dédicace que le pape François a accompli le 26 janvier dans la cathédrale Sainte-Marie La Antigua de Panama. Tout d’abord, des reliques de saints sont incrustées dans la table. Ce geste souligne l’union des saints avec le Christ. Il vient aussi rappeler que la foi a été transmise de générations en générations. Il s’agit donc également d’un appel à la mission, à annoncer à son tour la Bonne Nouvelle.
Les reliques de quatre saints
A Panama, le pape François a scellé dans l’autel les reliques de quatre saints. Trois d’entre eux sont des saints d’Amérique latine, pour lesquels il existe une grande dévotion dans cette région du monde : saint Martin de Porrès, sainte Rose de Lima et saint Oscar Romero. La quatrième relique vient de Jean Paul II, premier Souverain pontife à s’être rendu au Panama. Il est aussi l’initiateur des JMJ, rassemblement dans le cadre duquel cet autel a été consacré.
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La seconde étape est d’oindre l’autel de saint-chrême. Le chef de l’Eglise catholique a ainsi versé toute une pleine aiguière de saint-chrême sur l’autel. Cela se fait aux quatre coins de l’autel, en versant le liquide en forme de croix. Toute sainte qu’elle soit, cette huile tâche. C’est pourquoi le célébrant retire sa chasuble avant de la verser. D’autant qu’une fois chose faite, il l’étale consciencieusement sur toute la surface de la table, avec ses mains nues.
Saint-chrême et encens
Mélange d’huile et de parfums, le saint-chrême désigne celui qui est choisi par Dieu. C’est pourquoi tout chrétien est marquée de cette huile au moment de son baptême et de sa confirmation, par une croix tracé sur son front par le prêtre. L’étalement de cette huile sur toute l’autel vient donc marquer le caractère saint de cette table. Marquant celui qui est choisi par Dieu, le saint-chrême fait “sentir” le Christ. Une odeur agréable qui embaumait toute la cathédrale de Panama.
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Après les reliques et le saint-chrême, c’est au tour de l’encens de marquer la vocation de l’autel. De l’encens est brûlé dans des coupelles sur la table tout en étant encensé de façon plus traditionnel, grâce à un encensoir. Ce rituel vient symboliser les prières qui monte vers le Seigneur, comme les volutes d’encens montent vers le ciel.
L’autel est ensuite paré d’une nappe d’autel, tandis que des cierges allumés y sont disposés pour montrer la présence du Christ, lumière du monde. Le rite de dédicace ne s’achève que par la consécration eucharistique sur la table, qui vient définitivement sceller sa vocation.
Le rituel de consécration d’un autel est donc relativement rare, tout particulièrement quand il s’agit du maître-autel – c’est-à-dire l’autel principal – d’une cathédrale. Le Panama, qui pouvait déjà s’enorgueillir d’être le premier pays d’Amérique centrale à accueillir les JMJ, est ainsi le seul pays de l’ensemble du continent américain dont l’autel ait été consacrée par un successeur de Pierre.