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Nouvel épisode dans la dramatique histoire de Vincent Lambert, cet infirmier lourdement handicapé des suites d’un accident, totalement dépendant depuis 2008, hospitalisé au CHU de Reims. Nouvel épisode, nouveau rebondissement, bataille d’experts et d’avocats, sur fond d’interprétation de la loi “fin de vie” Léonetti-Claeys.
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Soins interdits
Le 31 janvier, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne considère que “le maintien des soins et traitements” constitue une obstination déraisonnable. Rappelons ici que les soins en question consistent à laver Vincent, à le nourrir, à le vêtir, à changer ses draps, à le protéger du froid… à en prendre soin. Le tribunal considère qu’il est établi par les dires de certains des proches, car Vincent est incapable de communiquer, que la volonté de Vincent serait de ne pas être maintenu en vie.
Alors, le CHU de Reims va-t-il pour la quatrième fois entamer une procédure d’arrêt de soins ? Vincent Lambert va-t-il à nouveau être privé de toute alimentation et hydratation ? Les avocats des parents de Vincent annoncent faire appel devant le Conseil d’État, ce qui bloquera quelque temps la procédure. Mais il est probable que l’on s’approche de la fin des procédures judiciaires, que toutes les voies de recours ne sont pas loin d’avoir été épuisées.
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Interprétation euthanasique
Certains s’indignent de l’acharnement des parents à maintenir leur fils en vie, ce qui les conduit à poursuivre cette guérilla judiciaire. Mais au fond, peut-on les blâmer de vouloir la vie de leur fils ? Qui leur jettera la pierre ?
Ce qui est vraiment étonnant, c’est le refus du CHU de Reims de transférer Vincent Lambert dans un établissement spécialisé dans la prise en charge des personnes cérébro-lésées. Comme si le CHU de Reims se faisait un devoir d’aller jusqu’au bout d’une interprétation très discutable et euthanasique de la loi française “fin de vie”. Une sorte “d’obstination déraisonnable” ?
Tribune publiée en partenariat avec RCF Nord-de-France.