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Une “personne de grande qualité”. C’est ainsi que le père Guillaume Le Floc’h, curé de l’église de Carquefou (Loire-Atlantique) et lui-même supporter du FC Nantes, décrit Emiliano Raúl Sala Taffarel, le buteur argentin de 28 ans disparu en mer le 21 janvier dernier. Alors que ses obsèques ont eu lieu le 16 février dans son pays d’origine, une messe en sa mémoire sera célébrée ce lundi à 19h en l’église de Carquefou, située à une douzaine de kilomètres de la Cité des Ducs. De nombreuses personnes sont attendues. “Sa mort a beaucoup remué les gens ici”, confie le prêtre à Aleteia, lui qui l’a rencontré à deux reprises. “La première fois, c’était à l’église. Il était en train de prier. J’ai appris par des paroissiens qu’il se recueillait avant tous les matchs. Il priait avec beaucoup de ferveur, à genoux devant une très belle statue de la Vierge, Notre-Dame La Blanche. Il était très marial ».
Cette statue, classée monument historique, fait l’objet d’une grande dévotion locale. Le footballeur était présent au côté de sa mère et le prêtre l’avait alors béni. La deuxième rencontre s’était faite au hasard d’une promenade et les deux hommes avaient pu échanger quelques mots. “C’était quelqu’un qui semblait très franc, très simple. L’un de mes paroissiens, qui travaille au FC Nantes, me disait : “C’est vraiment une belle personne qui s’en va””.
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“Il avait l’âme au bord des yeux”
Classé parmi les meilleurs buteurs de Ligue 1, Emiliano Sala “était très estimé car il se battait énormément sur le terrain et donnait le meilleur de lui-même”, poursuit le curé, qui explique que l’attaquant avait également l’habitude d’aller se recueillir dans une toute petite chapelle à Gétigné (Loire-Atlantique). “Ce qui est marquant, c’est que c’était quelqu’un d’abordable et qui menait une vie très simple, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce milieu. Il dégageait un mélange de pureté et de candeur. Il avait l’âme au bord des yeux. Quand on regardait ses yeux, on avait l’impression d’avoir accès à son âme”.
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Pour l’homme d’Église, qui a préparé ce temps avec le concours du club nantais et d’amis du disparu, cette messe permettra “de lui dire au revoir de manière chrétienne”. Lors de la célébration, une photo de l’athlète sera posée au pied de la croix, à côté d’un ballon de football et d’une représentation de Notre-Dame La Blanche. Il sera possible de déposer une votive en sa mémoire. Ce sont pas moins de 200 petites bougies aux couleurs des Canaris (jaune et vert) qui ont été livrées à cette intention. Ceux qui le souhaitent pourront également se signer avec de l’eau bénite. Un geste chrétien d’autant plus fort qu’Emiliano était baptisé.