Le serpent est omniprésent dans la Bible à commencer par le célèbre épisode de la Genèse. Tour à tour maléfique ou bénéfique, il fait l’objet de malédictions ou guérit selon les passages. Ce premier animal du bestiaire biblique présente une richesse inestimable tout au long de l’Ancien et du Nouveau Testament, du serpent tentateur en passant par le serpent d’airain, sans oublier l’emblème de Satan… un thème porteur en cette entrée en Carême !
Un animal tentateur. S’il est un animal proche de l’homme, c’est paradoxalement bien le serpent ! Ce rapprochement peut surprendre, pourtant si l’on prend littéralement la Bible, c’est lui, le premier qui apparaît dans le long bestiaire de l’histoire sacrée au côté d’Eve au livre de la Genèse. Il y paraît animal complaisant, malin et tentateur, et non en reptile dangereux à éviter, tel qu’il pourra le paraître par la suite. La Genèse relève en effet que « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits ». Et c’est justement par ruse que l’animal invitera Ève à manger du fruit de l’arbre de la connaissance que Dieu avait écarté sous peine de mort. Le serpent, malicieux et sournois, sème alors le doute : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal », un long récit qui commence…