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Souvent qualifié de ténu, maintes fois contesté, le lien entre le recul des naissances et la politique familiale ressort pourtant clairement parmi les conclusions d’un sondage publié par La Croix et commandé par les Associations familiales catholiques (AFC) à la veille de leur assemblée générale, le dimanche 31 mars.
Réalisée par l’Ifop auprès de 1.016 personnes représentatives, l’étude révèle que 33% des Français estiment que la dégradation de la politique familiale ces dernières années les a menés à renoncer à avoir un enfant supplémentaire. Et ce pourcentage grimpe à 42% chez les parents de jeunes enfants de 0 à 4 ans. L’institut de sondage précisait au préalable les mesures mises en cause : « division par trois de la prime de naissance à partir du second enfant, diminution de la durée du congé parental pour les mères de famille, abaissement par deux fois du quotient familial, mise sous conditions de ressources des allocations familiales ».
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Une autre question, parlant de « différer » au lieu de « renoncer » à une naissance, reçoit le même écho : 29 % des personnes interrogées déclarent avoir différé un projet en raison des politiques familiales dévalorisées, et ils sont 44 % parmi les parents d’enfants de 0 à 4 ans.
Les catégories socioprofessionnelles précaires sont le plus impactées
Deux catégories socioprofessionnelles sont plus particulièrement impactées : les ouvriers et les indépendants. À l’inverse, les catholiques pratiquants sont les moins représentés. Jérôme Fourquet, président de l’Ifop, conclut que « le sondage montre que les multiples coups de canif opérés depuis cinq ou sept ans dans la politique familiale ont eu un effet suffisamment fort pour impacter le taux de natalité ».