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Revêtons l’armure de Dieu : Le casque du salut et le glaive de l’Esprit

épée noir et blanc

© ANRproduction - shutterstock

ALain Noël ✝ - publié le 12/04/19

En ce début de Semaine sainte qui, aux yeux du monde, commence bien : l’accueil triomphal de Jésus à Jérusalem… et qui se terminera comme nous le savons, par une défaite aux yeux du monde, mais une victoire aux yeux des croyants ; nous voici invités par la grâce de Dieu à recevoir le casque du salut et le glaive de l’Esprit. Notre équipement pour mener le « bon » combat (1 Tm 6, 12) est ainsi au complet.

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À l’aube de la Semaine sainte, nous sommes invités pour poursuivre le combat spirituel à recevoir le casque du salut et le glaive de l’Esprit. Avant de vous détailler ces deux armes qui ne sont, je le rappelle, qu’une manière de dire que nous revêtons le Christ et nous le montre à l’œuvre dans nos vies, notez que nous avons à recevoir le casque et le glaive. Nul besoin de nous les forger. C’est une véritable conversion, même pour de nombreux chrétiens, qui ont été formés à « forger leur salut ! », et à se forger des glaives à base de sagesse humaine plus que de paroles de Dieu.

Comme un motard qui ne mettrait pas son casque

J’ai immédiatement envie de compléter : « et de grâce, mettez-le ! » Mettons notre casque. Sortir sans lui, est une pure inconscience. C’est même être un contrevenant pareil à un motard qui, aujourd’hui, roulerait sans casque. Le casque est obligatoire ! Ce n’est pas une option dans notre équipement. Pourquoi le casque du salut ?  Nous aurions plutôt pensé chaussures du salut, tant humainement, le salut se trouve souvent dans la fuite… Or, c’est un casque parce que le salut est une révélation qu’il faut intégrer dans notre conscience. Christ est venu nous sauver.



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Le casque du salut est posé sur notre tête parce qu’une grande partie du combat se passe à ce niveau. C’est au niveau de la tête que naissent les pensées, les peurs, les doutes, que se forgent les réflexions, que se prennent les décisions. C’est donc à la tête que de nombreux coups sont portés. Le fait de ne plus avoir à nous soucier de notre salut, parce qu’il est acquis une fois pour toute par le Christ, nous donne cette pleine liberté d’esprit, et cette pleine liberté de mouvement qui sont des atouts dans le combat spirituel. Si le casque du salut est fait de notre volonté de salut, c’est du carton pâte. S’il est fait de la conscience que nous sommes sauvés par le fait que le Christ est mort sur la croix pour nous sauver, il est résistant à toutes épreuves.

“Être sauvé ? Mais je ne me sens pas perdu !” direz-vous. Mais depuis quand doit-on se fier à ce que l’on sent… ou ressent ? La terre tourne à une vitesse folle et pourtant nous ne le sentons pas. Sur un atoll paradisiaque où il y a eu des essais nucléaires, si on ne vous dit rien, vous ne vous rendrez pas compte du danger. Lorsque les radiations auront fait leur effet, la maladie surviendra et la mort inévitablement. Savoir que l’on a besoin d’être sauvé est de l’ordre de la révélation. Jésus-Christ est venu nous l’enseigner et nous donner les moyens d’y parvenir. Dieu nous sauve par pure miséricorde, sans considérer nos œuvres (2 Tm 1, 9 ; Ti 3, 5) et puisque nous en avons conscience, nous devons nous comporter en « sauvé » et manifester à travers notre vie l’amour de Dieu et l’amour du prochain qui en découlent.



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L’épée est l’arme offensive par excellence. Elle complète efficacement l’équipement de combat du chrétien et revêt une particularité que Jésus a soulignée : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » (Mt 10, 34) Ce qui valut la victoire et la supériorité de certaines peuplades, ce fut la qualité de leurs épées. Ce qui vaut pour les combats matériels vaut tout autant pour le combat spirituel. En quel métal notre épée est-elle fabriquée ? Quelles sont ses caractéristiques ? « Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. » (He 4, 12)

La parole de Dieu nous est décrite comme une épée éminemment moderne, une sorte d’épée laser, digne de la guerre des étoiles ! Mais après tout, n’est-ce pas une guerre des étoiles que nous livrons, nous qui sommes appelés à lutter non pas contre des adversaire de chair et de sang mais contre les principautés, les dominations, les puissances qui habitent les lieux célestes ? (Ep 6, 12)



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Le maniement de l’épée

C’est une épée au service de la Vérité qui démasque le péché, qui met au jour ce qui est caché. Notons au passage que l’épée se porte à la ceinture… or, notre ceinture est celle de la Vérité. Il y a un lien entre ce qui soutient nos reins et le maniement de l’épée. Cette épée est dans un fourreau et ce fourreau, c’est notre bouche. À quoi sert une épée qui resterait dans son fourreau ? Elle est juste bonne pour la parade mais pas pour le combat. Il nous faut extraire la Parole des Écritures et la proclamer comme on sort son épée du fourreau.

« … de sa bouche sortait un glaive acéré à deux tranchants. Son visage brillait comme brille le soleil dans sa puissance. » (Ap 1, 16)

Pour nous, c’est avec cette même Parole de Dieu que nous devons lutter contre le Mauvais. Une épée peut blesser, tuer mais aussi libérer. Sortons-la de son fourreau à de nobles fins, uniquement pour vaincre le mal et écoutons le conseil de Paul : « Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent. » (Ep 4, 29)



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Entraînement spirituel :

  • Où en sommes-nous par rapport à notre salut ? L’accueillons-nous comme un don de Dieu et vivons-nous en sauvés, ou bien cherchons-nous à faire notre salut par nos propres moyens.
  • Vivons-nous avec dans notre cœur, la joie d’être sauvé ? (Ps 50, 14).
  • Pour que la Parole de Dieu soit efficace dans nos vies, chassons de nos bouches toute parole médisante.

Alain NOËL est l’auteur du livre :Manuel de combat spirituel, sortons de nos conflits intérieurs pour livrer le bon combat, Mame.

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CarêmeCombat
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