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Si la presse scientifique parlait de « résurrection » ces derniers jours, ce n’était pas pour annoncer la résurrection du Christ ! C’est un article publié le 17 avril dans la prestigieuse revue Nature, rapportant les résultats troublants d’une expérimentation sur des cerveaux de porcs, qui a utilisé ce terme à l’évidence excessif.
Les chercheurs ont récupéré les cerveaux de porcs sacrifiés depuis quatre heures. Ils ont perfusé ces cerveaux avec une solution utilisée pour assurer l’oxygénation des tissus, et les ont maintenus à la température de 37 degrés. Après la perfusion, en apparence réussie, les cerveaux ont présenté une activité électrique, activité caractéristique des neurones.
Les critères de la mort cérébrale
Ces résultats sont sidérants. En effet, on considère classiquement qu’un cerveau privé d’oxygène et de nutriments, en particulier de glucose, pendant trois minutes est mort. En principe, il n’y a plus de possibilité de récupération d’une activité neuronale.
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Il faut préciser que l’activité électrique qui a pu être observée n’évoque pas un cerveau conscient mais ressemble plutôt à celle d’un cerveau comateux. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle étonnante, qui remet en cause des « dogmes » de la médecine a immédiatement suscité de nombreuses questions. Faut-il revoir les critères de la mort cérébrale ? Si oui, cela aura un effet sur les prélèvements d’organes qui se raréfieront. Faut-il réévaluer les durées et les procédures de réanimation ?
De nouvelles questions éthiques
Il y aura très certainement d’autres recherches dans la même direction. De là à imaginer des expériences similaires sur des cerveaux humains… Voilà qui pourrait donner corps (si l’on ose dire) aux chercheurs fous qui disent vouloir réaliser une greffe de tête…
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En parallèle des recherches pratiques qui vont être menées, il y aura nécessité d’un débat éthique approfondi. Et en tout cas, il apparaît clairement que les capacités de survie et de réparation cellulaire des neurones après une anoxie cérébrale ont probablement été sous-estimées.