Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Les deux dernières semaines, nous avons parlé de Vincent Lambert. J’étais donc résolu à aborder un autre sujet. Mais voilà qu’en raison de l’actualité, il faut y revenir. En effet, alors que le recours fait par les parents envers le Comité international de protection des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH) semblait pouvoir donner un nouveau répit, le Dr Sanchez du CHU de Reims a annoncé vendredi 10 mai, par un courrier aux parents de Vincent Lambert, qu’il mettrait en œuvre l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation, et qu’il assortirait cette mesure d’une « sédation profonde et continue ».
Une grande violence
La sécurité au CHU de Reims semble avoir été renforcée, probablement dans la crainte de manifestations dans les locaux du centre hospitalier. Rappelons que depuis plusieurs années, Vincent est enfermé à clef dans sa chambre et que ses parents doivent montrer leurs papiers d’identité à chaque visite, une mesure vexatoire dont on comprend mal l’intérêt.
Lire aussi :
Vincent Lambert aura-t-il le droit de se réveiller ?
Le lobby de l’euthanasie se réjouit par la voix du président de l’ADMD. Car si cette décision est mise en œuvre, la situation clinique à laquelle elle conduira risque bien d’être d’une grande violence. Ce qui pourra être utilisé comme un levier pour justifier la piqûre létale qui apparaîtra moins violente, plus humaine que la mort par dénutrition et déshydratation.
La grandeur de l’humanité
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, et Mgr Bruno Feillet, son évêque auxiliaire, ont publié une remarquable déclaration, visible sur le site de la Conférence des évêques de France, rappelant que « la grandeur de l’humanité consiste à considérer comme inaliénable et inviolable la dignité de ses membres, surtout des plus fragiles ». Dans le même texte, s’ils rendent hommage aux soignants, ils s’étonnent que Vincent Lambert « n’ait pas été transféré dans une unité spécialisée dans l’accompagnement des patients en état végétatif ou pauci-relationnel ».
Lire aussi :
La condamnation anticipée du « patient remarquable »
On craint donc que l’issue finale soit maintenant très proche pour Vincent Lambert[1]. Une mort voulue, un geste que certains voudraient justifier « par compassion ». Une compassion de sinistre mémoire. Quant aux 1.700 personnes se trouvant dans une situation similaire à celle de Vincent Lambert… on imagine l’effarement de leurs familles et de leurs soignants.
Tribune publiée en partenariat avec RCF Nord-de-France.
[1] Les avocats des parents de Vincent Lambert ont annoncé lundi 12 mai avoir saisi le Défenseur des droits (Ndlr).