Le gouvernement français vient de se pourvoir en cassation à propos de Vincent Lambert. Pour résumer les dernières péripéties de l’affaire, le CHU de Reims a récemment mis en œuvre une nouvelle procédure d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de ce patient en état végétatif. Procédure qui devait le conduire à la mort en quelques jours.
Acharnement euthanasique
Le Comité international de protection des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l’ONU, saisi par les avocats des parents, a dit vouloir se prononcer et a donc logiquement demandé que la procédure létale soit interrompue. Le gouvernement français a alors affirmé qu’il n’avait pas à tenir compte des injonctions du CIDPH. Mais la cour d’appel de Paris a ordonné l’interruption du processus d’arrêt des soins, considérant que le gouvernement ne pouvait pas s’affranchir de l’avis du CIDPH.
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Voilà donc que le gouvernement français se pourvoit en cassation contre cet avis de la cour d’appel de Paris, considérant qu’elle n’est pas compétente dans cette affaire. Et la Cour de cassation, contrairement à son habitude, pourrait, dit-on, se prononcer très rapidement. Le gouvernement refuse donc de se soumettre au CIDPH et n’hésite pas à en rajouter dans l’escalade judiciaire, semblant ainsi soutenir ce que beaucoup considèrent comme un acharnement euthanasique sur la personne de Vincent Lambert.
Au plus niveau de l’État
L’histoire de Vincent Lambert était déjà devenue une affaire très politique, récupérée par les militants de l’euthanasie pour faire avancer leur projet mortifère. Le très franc-maçon député La République en Marche Jean-Louis Touraine milite activement à l’Assemblée nationale pour voir inscrire l’euthanasie dans la loi de bioéthique qui s’annonce. Mais, au point où en est cette affaire, qui tranchera in fine entre la position du CIDPH, de la CEDH, de la cour d’appel de Paris ou de la Cour de cassation ? Voilà que l’enjeu politique se situe désormais au plus haut niveau de l’État.