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L’Église a toujours affirmé que les parents ont le devoir et le droit d’être les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants. Et de souligner par là le rôle éducatif des parents, primordial et irremplaçable. En outre, “l’Église considère qu’il est de son devoir de contribuer à redonner aux parents confiance dans leurs capacités propres et à les aider à accomplir leur tâche” soulignait dès 1995 le Conseil Pontifical pour la Famille dans Ses orientations pour l’éducation. Voici quelques pistes en ce sens.
Une grâce particulière accordée aux parents
Tous les parents reçoivent la grâce nécessaire pour éduquer leurs enfants. Si nous regardons ce que nous sommes – des pécheurs, avec beaucoup de limites et de blessures – nous avons de quoi nous décourager face à notre mission d’éducateurs. Mais c’est vers Dieu que nous devons lever les yeux, sur Lui que nous devons nous appuyer.
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Notre force, c’est de savoir que « Dieu, en concédant aux époux le privilège et la grande responsabilité de devenir parents, leur a donné la grâce nécessaire pour qu’ils puissent accomplir adéquatement leur propre mission. […] La notion de paternité-maternité embrasse évidemment le parent qui demeure seul et aussi les parents adoptifs » (§ 37 et 38). Cette grâce d’état est donnée à tous les parents, parce qu’ils sont parents.
Nous devons oser revendiquer le droit d’éduquer nos enfants comme nous l’entendons.
Savoir demander de l’aide
Les parents ne doivent donc pas nourrir de complexes à l’égard de « ceux qui savent » : enseignants, psychologues, médecins, etc. Quel que soit notre niveau d’instruction, nous devons oser revendiquer le droit d’éduquer nos enfants comme nous l’entendons ; ce droit n’est pas un pouvoir (nos enfants ne nous appartiennent pas) mais le moyen d’assumer nos responsabilités : « les parents seraient coupables s’ils toléraient qu’une formation immorale ou inadéquate soit donnée à leurs enfants en dehors de la maison » (§ 44).
Les parents doivent savoir demander de l’aide. S’il est irresponsable de se décharger de son rôle d’éducateur sur l’école, le corps médical ou les médias, il n’est pas meilleur de prétendre se passer des autres. Au moment de l’adolescence, en particulier, les jeunes écoutent souvent plus volontiers des personnes extérieures à la famille. À nous, parents, de mettre nos enfants en contact avec des adultes dignes de confiance en acceptant qu’ils se confient à eux plutôt qu’à nous. Par ailleurs, devant certaines situations difficiles, sachons « demander l’aide de personnes expertes et qualifiées afin de mettre en jeu toute l’assistance possible » (§ 104).
Éduquer ses enfants passe avant le reste
L’éducation des enfants est une tâche prioritaire, celle que nous devons faire passer avant toutes les autres, y compris nos responsabilités professionnelles, politiques, sociales ou même ecclésiales. « Il est nécessaire que les parents trouvent le temps de vivre avec leurs enfants et d’entretenir avec eux un dialogue. Les enfants, don et responsabilité, sont leur tâche la plus importante, même si elle ne paraît pas toujours très rentable : ils sont plus importants que le travail, plus importants que les distractions, plus important que la position sociale » (§ 51).
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Bien entendu, les enfants doivent aussi apprendre qu’il y a un temps pour tout : nous sommes leurs serviteurs, pas leurs esclaves. En particulier, il est indispensable qu’ils respectent notre intimité conjugale : il est vital de savoir se retrouver en couple, sans les enfants.
L’exemple des parents
Éduquer, c’est d’abord aimer : s’aimer entre époux, aimer ses enfants. « Une grande partie de la formation en famille se fait de façon indirecte, incarnée dans un climat d’amabilité et de tendresse, car elle découle de la présence et de l’exemple des parents lorsque leur amour est pur et généreux. Si l’on fait confiance aux parents dans ce domaine de l’éducation à l’amour, ceux-ci seront portés à surmonter les défis et les problèmes de notre temps par leur propre ministère de l’amour » (§149). L’Église nous fait confiance. Dieu nous fait confiance… alors, faisons-lui confiance : appuyons-nous sur Son amour pour exercer notre propre « ministère de l’amour ».
Christine Ponsard