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Le phénomène du tourisme conduit trop souvent à “l’exploitation” des populations locales, dénonce le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, dans un message publié le 24 juillet 2019 par le Saint-Siège. Celui-ci a été écrit en vue de la Journée mondiale du tourisme, célébrée chaque année le 27 septembre. Selon lui, le tourisme est une réalité exponentielle : alors que le monde comptait 25 millions de touristes internationaux en 1950, il sont 2 milliards 70 ans plus tard. De même, un peu moins de 10% des emplois dans le monde sont liés au tourisme, que cela soit directement ou indirectement. Il s’agit donc d’un phénomène ayant “d’énormes” implications, que ce soit sur le plan social, économique ou culturelle.
Tirer parti des “potentialités”
Toutefois, pour le haut prélat, les conditions de travail des emplois liés au tourisme sont bien trop souvent précaires, avec des rétributions inéquitables, des tâches fatigantes, souvent loin de la famille. Parfois, il s’agit d’une véritable “exploitation” absolument “indigne” des pays pauvres dont les populations bénéficient rarement des ressources. De même, les violences contre les locaux, “l’offense” à leur culture ou encore l’exploitation “vorace” de leur environnement sont “inacceptables”. Ces aspects négatifs du tourisme doivent ainsi être combattus afin de tirer parti des “potentialités” offertes, notamment en terme de promotion humaine, sociale et culturelle. C’est pourquoi le Saint-Siège “appelle” les gouvernements à favoriser le travail dans le secteur du tourisme, notamment par l’auto-entrepreneuriat des jeunes, afin qu’il mette la “dignité” de chacun au centre.
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Dans son message, le cardinal Turkson salue également la “dimension de la rencontre” offerte par le tourisme. En effet, il permet d’aller à la découverte de l’autre, conduisant à faire le premier pas pour l’abandon des “préjugés et stéréotypes”. Il rappelle ainsi que le pape François avait soutenu en mars dernier une association promouvant le tourisme “lent”, guidé non pas par le “consumérisme” mais par la croissance de la connaissance et du respect réciproques.