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« Savoir que dans les autres familles, les enfants se disputent aussi pour les places dans la voiture, cela a suffi à m’apaiser, à réduire mon agacement quotidien de les voir se taper dessus pour ça », raconte un père de famille divorcé et ayant la garde de ses enfants. Son « Chantier Éducation », petite équipe de six à dix personnes se réunissant une fois par mois pour échanger sur des pratiques d’éducation, a été pour lui un véritable soutien. Mais rares sont les Chantiers de pères de famille ! Si près de 600 Chantiers de mères émaillent le territoire, « il existe seulement une dizaine de Chantiers dédiés aux pères », selon Marie Legrand, référente nationale des Chantiers Éducation. « Ce chiffre est assez stable. Les plus anciens existent depuis très longtemps, certains durent deux ou trois ans et d’autres se créent ailleurs ».
Une solidarité toute paternelle
Parmi les « anciens », il y a le Chantier de Vitré, en Ille-et-Vilaine. Il fonctionne si bien qu’un deuxième groupe vient de se créer cette année. Ils sont donc une vingtaine de pères, dans deux Chantiers différents selon l’âge de leurs enfants, à se retrouver tous les mois un soir de la semaine pour passer un bon moment (vin et saucisson sont de la partie !) et partager sur des questions d’éducation. Amaury, 39 ans, père de deux enfants de dix et douze ans, en fait partie depuis deux ans. Ce qui lui plaît ? Outre l’ambiance très conviviale de la réunion, « c’est aussi de réaliser qu’il n’est pas tout seul à galérer pour certaines choses, c’est de trouver chez les autres des petites clés auxquelles il n’avait même pas pensé et qui lui simplifient la vie, c’est de pouvoir dire : moi je fais comme ça, essaie, peut-être que ça fonctionnera aussi chez toi ».
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Par cette initiative se crée un bel esprit de fraternité entre pères qui dépasse même les frontières de la réunion d’un soir. Marie Legrand, en tant que référente nationale, a été témoin de nombreux coups de main demandés ou rendus entre les membres d’un même Chantier, tout simplement parce qu’ils osaient demander de l’aide à ceux qui les avaient écoutés.
Des hommes se confient
La charte et le déroulement d’une réunion de Chantier Éducation sont déterminés très précisément par les AFC (Associations Familiales Catholiques) et favorisent vraiment les échanges. La confidentialité en est la première condition. « Le respect de la confidentialité et la confiance mutuelle dans le groupe permettent d’aborder des problématiques personnelles, on sait qu’on peut se confier, et que cela ne sortira pas de la réunion », souligne Amaury. Les discussions sont animées, riches, notamment parce que les pères ont pris le temps, avant la réunion, de répondre personnellement (ou en couple) aux trois questions qui seront abordées dans la soirée. Les tours de table permettent à chacun de prendre la parole et de s’enrichir des expériences des uns et des autres. Finalement, « on parle de sujets sérieux comme les valeurs que nous voulons transmettre à nos enfants, la gestion des couchers ou encore l’éveil à la spiritualité, dans une ambiance sympa », conclut Amaury, heureux de démarrer cette troisième année en tant qu’animateur.