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Militante sociale convertie au catholicisme, Madeleine Delbrêl a créé des équipes permettant de vivre pleinement “l’appartenance à Dieu” tout en étant laïc. Le 13 octobre, l’Église en fait mémoire. Décédée le 13 octobre 1964, elle a vécu une conversion à l’âge de 19 ans, touchée par la radicalité de l’Évangile. Sa cause en béatification a été introduite en 1990. Aujourd’hui, son message semble encore d’actualité. “Elle avait un désir d’être entièrement à Dieu tout en étant dans le monde, et cela c’était très moderne”, explique à Aleteia le père Gilles François, postulateur de sa cause. Prêtre du diocèse de Créteil, il est également directeur spirituel au séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). “Elle touche beaucoup de jeunes adultes aujourd’hui”, poursuit-il. “Madeleine dit que Dieu ne l’a pas retirée du monde. Le monde est pour elle le lieu de sa sainteté. “Là où tu es, tu peux suivre Dieu”, nous dit-elle”.
“Elle parle à des gens très divers”
“Madeleine, au fond, c’est un auteur spirituel. Beaucoup de personnes s’en inspirent car ils la lisent comme ils liraient Thérèse de l’Enfant-Jésus ou Jean de la Croix. Elle parle à des gens très divers et on aurait bien du mal à lui mettre une étiquette progressiste ou conservatrice. Son message touche tous les milieux. Avec cette sensibilité au divin un peu urbaine, elle touche numériquement beaucoup de personnes”. Il en veut pour preuve l’ouvrage de Bernard Pitaud, Prier 15 jours avec Madeleine Delbrêl, qui s’est écoulé à 10.000 exemplaires et qui continue à se vendre. “Cela montre que des gens recommandent ce livre et que d’autres le lisent”, explique-t-il. “En tant que postulateur, je reçois des témoignages de grâces reçues, comme cette femme qui avait demandé à Madeleine de l’aider à trouver un travail et qui en a obtenu un, ou encore cette mère d’un enfant autiste qui priait pour qu’il obtienne son brevet et qui est tombée sur une image de Madeleine dans une église”.
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Il raconte l’histoire d’Agnès, 36 ans, médecin, qui se sentait envahie par l’aspect administratif de son poste, qui a pu trouver un équilibre et retrouver un lien avec ses malades. Ou encore de Thibaud, un jeune séminariste qui venait d’un milieu non croyant et qui s’est senti bouleversé par l’histoire de cette grande figure spirituelle, lançant au prêtre : “C’est exactement mon itinéraire”.
Une lumière dans un monde très matérialiste
“Madeleine pose cette question : “Que devient la foi chrétienne dans une planète de plus en plus urbaine ?”. Nous ne sommes plus dans un monde où nous sommes chrétiens par habitude. Elle a fait l’expérience d’un Dieu qui a surgi dans sa vie, qui l’a prise, qui l’a embarquée. Elle avait une immense ouverture à la vie éternelle parce qu’elle était passée par un athéisme où on se dit qu’après la mort, il n’y a rien du tout. Or, dans un monde très matérialiste où tout peut être gommé par la consommation et la recherche du bien-être, c’est une des tâches essentielles de l’Église de nous rappeler l’essentiel”.
Actuellement, de nombreux mouvements d’Église et communautés se réclament de son message : la Fraternité des Parvis, la Mission de France ou les Fraternités Monastiques de Jérusalem. Une petite équipe de neuf femmes autour de la trentaine est également est en train de réfléchir à la fondation d’une fraternité dans l’esprit de la mystique du XXe siècle. Pas de doute, son message continue à inspirer les hommes et les femmes d’aujourd’hui.
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