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L’Église en Amazonie – si cette proposition venait à être retenue par le pontife — pourrait ainsi bénéficier de nouvelles formes liturgiques, de son propre symbolisme ou encore d’une organisation plus adaptée.
Est-ce vraiment possible ?
De fait, ce ne serait pas le seul rite que l’Église compte en plus du rite latin, le plus commun.Dans L’Église catholique, on observe en effet 23 rites différents. Cet aspect constitue un « signe évident d’une tradition » qui, depuis les premiers siècles, “cherche à inculturer le contenu de la foi et sa célébration par un langage aussi cohérent que possible avec le mystère à exprimer” peut-on lire dans le document final (117). Dans la tradition il importe de réunir « les Églises de même portée géographique et culturelle » qui célèbrent le « mystère du Christ par des expressions particulières » : que ce soit dans « la tradition du dépôt de la foi, dans le symbolisme liturgique, dans l’organisation de la communion fraternelle, mais aussi dans la compréhension théologique des mystères et dans les diverses formes de sainteté ».
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Pourquoi un rite amazonien ?
L’Amazonie, avec ses différentes cultures et traditions, s’est « déjà ouverte à la foi », avait observé un groupe de travail de Pères synodaux au cours du synode. Mais cette région « connaît désormais un processus important visant à sauvegarder ses propres expressions d’identité et d’appartenance ». Exprimer la foi selon les particularités de sa propre culture « enrichit le travail d’évangélisation », estimait-il encore. Il s’agit donc de répondre ici une à double exigence : d’Évangélisation d’abord, en s’adressant plus directement aux indiens et à leur spiritualité. L’exigence est aussi pastorale, il convient aussi de rendre la structure de l’Église plus conforme au contexte de vie des indigènes. La théologie catholique romaine, la langue espagnole ou portugaise, ou encore les rituels latins constituent parfois des obstacles à la compréhension de la foi et à l’élévation des fidèles amazoniens.Mais ce nouveau rite pourrait aussi avoir une toute autre utilité. Selon un cardinal présent à Rome et intime du pape François, interrogé par I.MEDIA, cette mesure pourrait aussi constituer le cadre nécessaire pour mettre sur pied les fameuses ordinations des viri probati — les hommes mariés d’âge murs. Cette proposition figure également dans le document final remis au Souverain pontife.