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Devant 300 entrepreneurs français réunis au Vatican, le pontife romain a évoqué la difficulté à « concilier » les exigences de la foi et l’enseignement social de l’Église avec les nécessités et les contraintes qu’imposent les « lois du marché et de la mondialisation ».
En effet, vouloir sauver ce monde et le transformer avec le Christ « peut parfois conduire au martyre », a-t-il soutenu. À la lumière de témoins comme saint Paul et saint Pierre, les entrepreneurs doivent ainsi se souvenir que le message évangélique est loin d’être une « utopie ». En apparence faible par rapport aux « puissances mondaines du pouvoir », ce message « peut devenir réalité » grâce à l’Esprit saint et le soutien par la foi de « courageux missionnaires ».
L’entreprise constitue le lieu d’un « authentique et irremplaçable témoignage chrétien », leur a confié l’évêque de Rome. Comme l’a mis en lumière le Concile Vatican II (1962-1965), les entrepreneurs sont donc appelés en tant que laïcs à participer au « service royal » du Christ. Parfois partagés entre la nécessaire survie de l’entreprise et les exigences de « justice sociale », ils doivent former leur conscience et faire preuve de discernement sans taire leurs convictions et idéaux.
Dans le sillage de son encyclique Laudato Si’(2015), le pontife argentin a enfin invité les entrepreneurs à une « conversion écologique », en éduquant le monde du travail à un « style nouveau ».
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