Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
S’il semble aisé d’éprouver de la reconnaissance envers le Seigneur pour tout ce qui arrive de bien dans notre vie, cela paraît impossible au moment des épreuves. « Est-il possible de vivre la gratitude quand on est dans l’épreuve ? » interroge le père Lionel Dalle dans son livre Le miracle de la gratitude (Éditions de l’Emmanuel). « Cela semble scandaleux. Et pourtant, c’est probablement l’aspect le plus puissant de la gratitude », avance-t-il. Comment faire ? Voici quatre attitudes proposées par le prêtre pour vivre la gratitude même au cœur de l’épreuve.
1Accepter que la logique de Dieu nous dépasse
« Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées » (Is 55, 8-9).
Nous raisonnons généralement à vue humaine, explique Lionel Dalle, en fonction de notre horizon. Mais Dieu, lui, raisonne à vue divine et il vise un but supérieur pour nous : « Il ne veut pas une vie de petits plaisirs pour nous, mais le bonheur intégral, complet, qui est la vie éternelle. Il ne veut pas notre confort, mais notre conversion, pas (ou pas seulement) notre santé, mais notre sainteté ». « Ce qui peut sembler difficile, incompréhensible ou mauvais peut être fécond dans la logique du ciel. Nous le comprendrons au ciel. C’est le moment de la foi dans le nuit, de la confiance malgré tout ». Un acte de foi, d’abandon et de confiance en la Providence auquel nous invite le psalmiste : « Dirige ton chemin vers le Seigneur, fais-Lui confiance, et lui, il agira » (Ps 36, 5).
2Se souvenir des moments bénis
« Ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).
Nous traversons au cours de notre vie des moments de consolation, lorsque nous ressentons de la paix, de la joie et de l’amour, et des moments de désolation, lorsque notre âme est comme séparée de Dieu. Saint Ignace de Loyola recommande, pendant les temps de désolation, de nous souvenir de tous les bienfaits ce que le Seigneur nous a donnés. « Ainsi, faire mémoire de nos motifs de gratitude nous permet de traverser les temps d’épreuve », préconise le prêtre expert en gratitude.
Lire aussi :
Comment éprouver de la gratitude lorsqu’on souffre ?
3Croire que tout concourt à notre bien
« Quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour » (Rm 8, 28).
Dieu ne veut pas le mal, il a un projet d’amour pour chaque homme. Même au cœur du mal, de la maladie, de l’échec, la grâce de Dieu est présente. « Dans sa toute-puissance, Dieu est capable de tirer le bien même du mal. Ceci se réalise de manière emblématique dans la croix : du plus grand péché que l’humanité n’ait jamais commis, le meurtre du Fils bien-aimé, Dieu en tire le plus grand bienfait pour nous : le Salut et la vie éternelle », souligne Lionel Dalle.
4Accueillir la fécondité de la croix
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mt 16, 24).
Jésus ne dit pas à ses disciples : « Celui qui me suit n’aura plus de souffrance » ! Du fait du péché, il y aura toujours des souffrances dans nos vies. Cependant, « Jésus est venu vaincre la croix pour nous », explique Lionel Dalle. « Il a embrassé la croix pour que, d’un signe de mort, elle devienne pour nous un signe de vie. En lui, nous sommes rendus capables d’être vainqueurs de la croix ». Ceci demande de passer de la colère, de l’incompréhension au consentement. « Un pas immense qui donne une grande fécondité à nos croix », assure-t-il. Concrètement, Lionel Dalle invite à relire les moments difficiles de sa vie, et de réaliser de quelle manière le Seigneur a été présent. Comment a-t-il permis que l’on puisse grandir dans l’épreuve? Que l’on puisse venir en aide à d’autres personnes traversant la même situation ?
Lire aussi :
L’Avent avec Aleteia #jour 20 : viser la sobriété alimentaire, entre abstinence et gloutonnerie
Lire aussi :
L’Avent avec Aleteia #jour 19 : oser inviter une personne seule à Noël
Lire aussi :
L’Avent avec Aleteia #jour 18 : s’initier à la prière de louange