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Alors que la Corée du Sud connaît une crise démographique assez importante, le nombre de catholiques, lui, va plutôt bon train. Les chiffres sont d’ailleurs éloquents. À la fin de l’année 2018, le pays comptait quelque 51,8 millions d’habitants avec la croissance démographique désormais tombée en dessous de 0,1% par an. Or, bien qu’il ait ralenti ces dernières années, le taux de croissance des catholiques, avoisine, lui, le seuil de 1%. Autrement dit, si la croissance du nombre de catholiques peut paraître modeste, elle est en réalité dix fois supérieur à la croissance démographique du pays. Il est encore plus encourageant d’observer sur une échelle de 20 ans : les catholiques sont passés de 3,9 millions en 1999 à 5,8 millions selon les dernières recensions. Répartis sur seize diocèses, les baptisés représentent par conséquent à présent environ 11% de la population totale, contre 8,3% en 1999.
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Le tout premier chrétien coréen a vécu au XVIIIe siècle. Bien d’autres suivront ses traces, subissant parfois des épisodes dramatiques — notamment la grande persécution de 1866 — sans jamais cesser cependant de propager le feu inextinguible de la foi qui les habitait. Deux siècles après, le résultat de cette lignée de fidèles est plus que positif : la Corée du Sud est l’un des pays asiatiques qui compte la plus grande proportion de chrétiens. Au demeurant, c’est ainsi que ce “dragon asiatique” a gagné son fier surnom de “tigre catholique de l’Asie”. Pour vivre les sacrements, les sud-Coréens peuvent notamment compter sur la présence permanente de plus de 5.300 prêtres. Ces derniers semblent tout de même préoccupés par la hausse de la moyenne d’âge de leurs ouailles et une certaine baisse de la participation des fidèles à la messe dominicale.
“Jeunesse d’Asie, réveille-toi !”
La douce pente de la baisse de la fréquentation des églises n’est cependant pas le seul problème que connaissent les Coréens. L’année 2020 revêt une importance toute particulière pour l’Église du pays : elle marque en effet le 70e anniversaire du début de la guerre de Corée, avec l’entrée le 25 juin 1950 des troupes nord-coréennes en Corée du Sud. Ce douloureux épisode s’est terminé par la terrible partition de la péninsule coréenne. Trois ans après le début du conflit, le 38e parallèle a fini par devenir une frontière hermétique entre le nord et le sud qui dure jusqu’aujourd’hui.
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À l’approche de ce triste anniversaire et alors que les tensions ne sont toujours pas apaisées, les évêques sud-coréens ont souhaité que soit organisée une campagne de prière pour la paix sur toute la péninsule. Pendant une année complète, les prêtres du pays sont ainsi invités à célébrer chaque jour une messe à cette intention. Une journée sortira plus particulièrement du lot : le dimanche 26 janvier 2020, troisième dimanche du temps ordinaire, jour choisi par le pape François pour célébrer le dimanche de la Parole de Dieu.
Pour le reste, le pontife argentin a plus d’une fois tourné son regard bienveillant en direction du “pays du matin calme” pour réaffirmer son soutien à la paix et à la réconciliation entre le nord et le sud. C’est d’ailleurs la Corée du Sud qu’il avait choisie pour faire ses premiers pas en tant que chef de l’Église catholique en Asie. Celui qui, plus jeune, avait rêvé de devenir missionnaire en Asie a passé cinq jours en 2015 dans la partie méridionale de cette péninsule. “Jeunesse d’Asie, réveille-toi !”, avait-il lancé après avoir demandé aux jeunes de ne pas avoir peur “d’apporter la sagesse de la foi dans chaque domaine de la vie sociale”.
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