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Savez-vous ce qu’est le bruxisme ? Peut-être d’ailleurs souffrez-vous comme 8 à 13% de la population adulte de bruxisme du sommeil ? Ce terme désigne un trouble fonctionnel incontrôlé qui se manifeste par un grincement ou un serrement des dents en dehors des phases habituelles de mastication et intervient principalement la nuit (on parle sinon de bruxisme de l’éveil). Les causes en sont multiples mais il semble que l’anxiété et le stress jouent un rôle important dans son apparition.
Si le bruxisme n’a été véritablement reconnu comme pathologie qu’à partir de la seconde moitié du XXe siècle, les auteurs d’un article1 paru il y a quelques années dans le Journal de parodontologie & d’implantologie orale soulignent dans leur introduction que la Bible évoque déjà les grincements de dents. Dans les Saintes Écritures, les grincements de dents sont associés aux pleurs, d’où notre expression qui, passée dans le langage courant, désigne aujourd’hui la colère et la frustration. Mais dans la Bible, elle exprime les souffrances et le malheur de ceux qui sont condamnés à l’enfer, une raison incontestable d’être stressé et angoissé !
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On retrouve à plusieurs reprises cette expression dans l’Évangile de saint Matthieu et une fois chez saint Luc (Lc 13, 28). « Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Mt 8, 11-12)
« L’enfer, une situation plus qu’un lieu »
Le Catéchisme de l’Église Catholique enseigne que l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité, le feu éternel, ce que Jésus appelle la géhenne. « Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer ». Ces peines, ce sont dans notre imaginaire les ténèbres, le feu, des supplices atroces infligés par des créatures monstrueuses et répugnantes… Toutes ces images que nous associons à la damnation éternelle sont fortement influencées par les représentations iconographiques et architecturales qu’ont faites de l’enfer les artistes du Moyen Âge.
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Et pourtant, loin de ces stéréotypes, les images à travers lesquelles l’Écriture sainte nous présente l’enfer doivent être correctement interprétées. « Elles indiquent la frustration et le vide complet d’une vie sans Dieu, développait saint Jean Paul II dans une audience générale (« L’enfer comme refus définitif de Dieu »). Plus qu’un lieu, l’enfer indique la situation dans laquelle se trouve celui qui s’éloigne librement et définitivement de Dieu, source de vie et de joie. Le Catéchisme de l’Église catholique résume ainsi les données de la foi sur ce thème : « Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot enfer ».
[1] “Bruxisme du sommeil: aspects fondamentaux et cliniques”, Bernard CHAPOTAT, Jian-Sheng LIN, Olivier ROBIN, Michel JOUVET, Journal de parodontologie & d’implantologie orale Vol. 18 N°3/99 – pp. 277 à 289.