C’est au lieu même nommé Gethsémani, situé au Mont des Oliviers, que Jésus priera alors que ses plus fidèles disciples sont encore là. C'est ici que Judas le livrera à ses ennemis et qu’Il sera arrêté. À Gethsémani commence le long et douloureux chemin de la Passion.
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Il est fait mémoire du Jeudi saint, premier des trois jours du Triduum pascal, par deux faits d’importance qui surviennent dans les dernières heures de la vie du Christ. Ce jour est en effet resté marqué à jamais, en premier lieu, par la Cène ou dernier repas partagé au Cénacle entre Jésus et ses disciples. Ce repas de la Pâque est évoqué aux Évangiles de Marc, Luc et Matthieu, ce dernier rappelant : “Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : “Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ?”. Jésus leur dit alors : “Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples“.”
Les disciples s’exécutèrent et le soir venu les Douze se réunirent à table avec Jésus qui leur déclara : “Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer“.” (Mt 26, 17-21). Le don du corps et du sang du Christ lors de ce dernier repas est un des éléments les plus importants de la foi chrétienne, le pain et le vin partagés instituant l’Eucharistie, commémorée chaque dimanche depuis par les fidèles. Mais la Cène, si puissamment représentée par Léonard de Vinci à Milan, scelle également l’annonce de la trahison et de l’arrestation de Jésus au Jardin des Oliviers en un lieu nommé Gethsémani, à l’est de Jérusalem, séparant la Ville Sainte du désert de Juda.
L’Agonie parmi les oliviers
Le nom même de Gethsémani, de l’araméen Gat Shemanin, signifie « pressoir à huile », en raison de l’abondante oliveraie située sur les lieux, au pied même du Mont des Oliviers. C’est un endroit que les nombreux pèlerins venus de toute la Palestine pour la Pâque ont l’habitude d’occuper lorsqu’ils n’ont pas de lieu où dormir. Jésus et ses disciples s’y rendent également régulièrement et après avoir quitté le Cénacle, c’est par un petit chemin de pierre, comme il en reste encore beaucoup à Jérusalem de nos jours, qu’ils rejoignent ce lieu bucolique qui domine toute la vallée du Cédron. Les plus anciens oliviers qui y prospèrent encore de nos jours sont issus de boutures des plus vieux arbres qui, selon les scientifiques, auraient pour certains connu le Christ.