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Un chiffre ahurissant. 185.000. C’est le nombre de paniers-repas qui ont été distribués par le diocèse de Paris pendant la durée du confinement et au-delà – 69 jours au total. Dès le 24 mars, alors que la propagation du coronavirus avait marqué l’arrêt brutal de nombreuses initiatives auprès des sans-abri, le diocèse, en partenariat avec la Ville de Paris, a mis en place une distribution de paniers-repas sept jours sur sept en milieu de journée.
La première semaine de distribution, 600 paniers-repas ont été distribués dans 20 paroisses. Huit autres paroisses les ont rejointes peu après et le nombre de repas distribués s’est rapidement démultiplié, se hissant jusqu’à 150 repas distribués par jour dans certains lieux. “Il s’est passé une vie locale au-delà de la communauté paroissiale”, explique à Aleteia Armelle Héouard, du Vicariat pour la solidarité du diocèse de Paris, soulignant une véritable fraternité de quartier. Dans différentes paroisses, les paniers-repas livrés par le diocèse s’agrémentaient de denrées fournies par des commerçants, des associations, des restaurateurs, des voisins… À Notre-Dame des Champs (VIe), un particulier amenait régulièrement d’énormes plateaux de choux à la crème. À Notre-Dame de Lourdes (XXe), c’était des fourgonnettes qui livraient des denrées fraîches grâce à des associations et commerces locaux.
De nouvelles formes de précarité
Pour le diocèse, cette opération est incomparable avec ce qui se faisait précédemment. Habituellement, “nous sommes dans la fraternité et la convivialité, pas dans le distributif”, note Armelle Hérouard. “Ce qui ne nous a pas empêchés d’avoir des liens avec les personnes”, poursuit-elle. Au-delà de la distribution, des points d’écoute ont en effet été montés dans différentes paroisses pour orienter les personnes vers les services les plus adéquats pour les accompagner.
Cette distribution a permis de voir émerger de nouvelles formes de précarité. Les premiers temps, les personnes qui faisaient la queue pour les paniers-repas étaient essentiellement issues du monde de la rue. Rapidement, elles ont été rejointes par des étudiants, des mères de famille, des retraités. Et si l’opération s’arrête dimanche 31 mai, plusieurs paroisses ont l’intention de continuer dans le même esprit, parfois en variant les formats, par exemple en organisant des cafés sur le parvis de l’église afin de garder cette visibilité extérieure qu’a permis le confinement.