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C’est un drame qui se joue depuis cinq ans au Nigeria. Quelque 6.000 chrétiens y ont été tués depuis 2015, “principalement par Boko Haram et par les bergers militants Foulanis qui ont commis des attaques terroristes à l’encontre des agriculteurs chrétiens”, révèle une lettre envoyée par le président de la conférence des évêques européens (Comece), le cardinal Hollerich, à l’épiscopat nigérian.
Il exhorte tout particulièrement la communauté internationale “à utiliser des instruments diplomatiques, politiques et financiers pour aider les autorités nigérianes à mettre un terme la violence, à traduire les criminels en justice, à soutenir les victimes” et à inclure pleinement les chrétiens, qui représente près de 50% de la population nationale, dans toutes les structures de l’État et à tous les niveaux de l’administration.
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Dans une résolution datant du 16 janvier 2020 sur le Nigeria, le parlement européen a dénoncé la situation dans laquelle se trouvait le pays, déplorant les récents attentats terroristes perpétrés par des groupes djihadistes et la stratégie “votre terre ou votre sang” des combattants peuls. Il avait également condamné la discrimination constante subie par les chrétiens dans les régions nigérianes où la charia est appliquée.
36.000 victimes depuis le début du conflit
Depuis le début du conflit, plus de 36.000 personnes ont perdu la vie, dont environ la moitié étaient des civils. Ces derniers continuent de payer le prix ultime d’une crise dont ils ne sont ni responsables, ni demandeurs et quelque 30 millions de personnes ont été déplacés depuis le début de l’offensive djihadiste, en 2009. Depuis que les violentes attaques du groupe islamiste Boko Haram ont commencé à déborder au-delà de la frontière nord-est du Nigeria en 2014, le Cameroun, le Tchad et le Niger ont été entraînés dans ce qui est devenu un conflit régional dévastateur. Pour les Nations unies, “cette crise humanitaire demeure l’une des plus graves au monde, avec 7,1 millions de personnes ayant besoin d’une aide vitale et 1,8 million de personnes déracinées”.